La crise de l’aéronautique

Eoleader l’aéronautique rentre visiblement dans la crise, à la manière de l’automobile.
Le carnet de commande s’évapore, en même temps que les compagnies aériennes.
Dans le meilleur des cas, elles suppriment des liaisons, mettant en stock ou à la ferraille les appareils les plus anciens et plus gourmands.
10 000 emplois supprimés chez Boeing, maintenant c’est le canadien Bombardier qui souffre.
Les commandes qui avaient baissé de moitié, devraient encore se ralentir.
Les clients se font exigeants d’autant que les rares acheteurs sont désormais rois.

D’une manière générale, la production industrielle se rétracte profondément. Le phénomène, déjà connu de l’hivernage a été notablement accéléré.
L’activité industrielle connait, en effet, une forme de cloche, avec une activité qui redémarre en Avril et perdure jusqu’en octobre, avant de connaitre un creux.
Les suppressions d’emplois actuelles, sont d’autant plus graves que ce mouvement est connu et anticipé généralement.

Le marché le plus mondialisé qui soit, le marché de l’aviation apparait donc comme victime du libre échange en période de crise : il n’y a plus de fond à la baisse des prix.

Jeudi 5 Février 2009

Commentaires

Une réponse à “La crise de l’aéronautique”

  1. Avatar de anonymous56
    anonymous56

    Encore merci Patrick pour tes billets qui sont tres instructifs et dont j’appécie beaucoup le rapprochement historique avec des évènement du passé.
    Comme tu m’avais conseillé la lecture d’un livre de Braudel.
    Je te conseille fortement la lecture de « The great depression ahead » de Harry DENT qui parle de cycle demographique et de cycle de révolution technique pour prévoir l’économie. Il avait prévu la bulle immobilière en France de 2002à 2007 dans son livre « Le grand boom de
    1994 » paru en 1995 en France. Soit 7 ans avant que celà arrive.
    Donc pour les prochaines années, comme la population va vieillir, moins de création de richesse, moins de besoins de logements et moins de consommation donc : DEPRESSION.
    L’inflation c’est pas possible, il n’y a pas asssez de jeunes à rentrer sur le marché de l’emploi.
    Info complémentaire pour ton bilet :
    Le marché des jets d’affaires risque de plonger. Une personne m’a raconté, il y a environ 6 mois qu’un jet d’affaires d’OCCASION valait plus cher qu’un neuf. Puisqu’il y avait trop de demandes et les constructeurs n’arrivaient pas fournir. Le délai de livraison proposé était de plusieurs années à ce moment là . De plus certaines personnes ont achetés des jet d’affaires d’occasion (et même neuf) afin de spéculer (en les stockant) et de les revendre plus cher par la suite.
    Bref pour moi, il y a surproduction et plus de demandes puisqu’il n’y a plus de crédit.
    Si le trafic aérien baisse, il y aura moins d’engorgement d’aéroport (réduction de la durée du trajet parce que plus d’attente à l’arrivée) et donc moins de ncessité d’acheter un jet privé dont le tarif pour les gros est autour de 50 millions de US dollars pièce.

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