Un jour, un internaute me trouvant catastrophiste, me demandait quelle épidémie aurait lieu.
La déconfiture financière du moyen-âge a permis la pandémie de peste noire. Une épidémie, c’est relativement simple à contrer, ils suffit de prendre certaines mesures de confinement. En 1720, on ne savait pas mieux soigner cette maladie, Marseille en a su quelque chose.
Mais l’épidémie a été contenue.
Il y avait un état, très fort d’ailleurs, organisé, et capable de faire face. Son armée a tenue face à la peste.
Il est faut de dire qu’au moyen âge, on ne savait pas quoi faire. On savait quoi faire, c’est la désorganisation de l’état, allié au krach financier, qui a permis à la pandémie de se déployer et d’avoir l’impact qu’elle a eu.
Il n’est resté que les autorités locales pour faire face. Parfois brillamment, les traces se trouvent dans les cimetières de cette époque.
Si certaines fosses communes de la grande peste noire montre des signes évidents de panique, de corps enterrés à la va-vite, souvent, ce n’est pas le cas.
Les corps sont soigneusement alignés, dans des fosses tracées au cordeau, certaines très profondes. Du travail consciencieux et bien fait, quoi.
Dans le cas qui nous intéresse, le Zimbabwé, il n’y a plus de système de santé, plus de professionnels payés, les personnes ne peuvent aller au dispensaire. La mortalité oscille entre 3 et 5 %, peut être pire (la faim règne dans le pays depuis longtemps et les organismes sont très affaiblis), au contraire de l’Afrique du sud voisine, pas du tout dans les mêmes conditions face à l’épidémie, où la mortalité est contenue à 0.5 %.
Les dimensions, d’ailleurs, de la pandémie y sont totalement différentes : 60 000 cas dans l’un, 3 000 dans l’autre.
Contrairement à ce que dit l’article du monde, ce n’est pas qu’on ne connait pas la manière de faire face à l’épidémie ou de la ralentir, c’est tout bonnement, que les moyens manquent, dans un état désorganisé.
On peut rappeler aussi, que l’irruption des politiques d’ajustement structurelles ont entrainés, dans l’Europe de l’Est une résurgence de certaines maladies : tuberculose, pour la plus célèbre.
La montée du « stock de population » à compter du 18° siècle, après une longue période de stagnation s’explique essentiellement par une volonté étatique : la population, c’est la puissance, l’énergie, la force de travail par excellence. les pays désorganisés par de multiples épidémies comme le sida, la tuberculose, la malaria, connaissent de grands retards de développement. D’abord par la perte de la force de travail, ensuite par le cout de gestion d’ une situation chroniquement instable, enfin, par les conséquences sociales sur les structures familiales désorganisées par ces maladies.
Dimanche 1°Février 2009

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