Chrysler va voir monter une participation de FIAT dans son capital, mais sans capitaux.
Il s’agit d’un transfert de savoir-faire, d’une firme à une autre.
Pourtant, FIAT n’est pas particulièrement réputé ni pour sa qualité, ni pour son savoir-faire.
« A court terme, l’opération est plutôt transparente: Chrysler restera très malade, car elle ne recevra aucun cash de Fiat. Fiat restera à peu près bien-portante, car elle n’investira pas dans Chrysler. «
Mais, c’est politiquement vendeur. La consommation par véhicule produit sera divisée par deux.
Dans ce jeu trouble, on peut voir aussi ce qui serait le plus profitable pour FIAT : l’acquisition d’usines et de réseau de vente.
Encore que, le marché américain est surtout, pour les années à venir, un immense point d’interrogation.
En France, aussi, politique d’aide, pression des pouvoirs publiques pour éviter les délocalisations et réticences des industriels à remettre leur dogme en question : « l’herbe est plus verte, là-bas ».
Bien entendu, aucun mot ne sort de leur bouche pour reconnaitre la vérité : ce qui fait la crise automobile et sa profondeur, c’est une politique de surinvestissement.
A moins de 80 % de capacité de production utilisé, la dite production n’est plus rentable et la main d’oeuvre, quand à elle reste, dans le produit final, un coût marginal (10 %).
Les pleurs des décervelés dirigeants cette industrie, n’y changeront rien.
En effet, peut on dire sérieusement, « il y a tant de surcout », alors que rabais, reprises, primes, réduisent et plombent les prix de ventes et que le prix catalogue est là pour faire joli.
Que ce soit aux USA, en Europe, c’est la politique de destruction d’emplois des constructeurs qui détruit le marché.
C’est caricatural en Roumanie : le marché s’effondre de 70 %, quand la Dacia fait un tabac à l’étranger.
Bien sûr, la conquête du marché étranger, ne compense jamais ou la perte, ou la mauvaise tenue du marché national.
On presse les dirigeants de l’automobile de renoncer à leur bonus, mais même leur salaire de base est indu.
Comme dit Warren Buffet, à quelques exceptions près, les firmes finissent dirigées par des imbéciles.
La preuve actuelle, c’est leur rémunération. Plus elle est grosse, plus l’enflure des personnages est grande.
Mercredi 21 janvier 2009

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