« ça a eut payé »…

Pasteur Dis Fernand, je crois que tu as été pillé.
Il parait que la délocalisation, ça a eut payé, mais ça ne paie plus.
D’abord, les salaires, finalement, pour un produit industriel, le salaire, même dans les pays développés, c’est assez peu important dans le coût final. Si on prend l’automobile, c’est 10 %.
Ensuite, pour que la délocalisation soit calculée comme profitable, il faut avoir « oublié » quelque chose dans l’addition : « Frais de transport, hausse des salaires, problèmes de qualité…   » Auquel bien sûr, on peut ajouter, corruption, vol, habitudes locales…

Les « pays de rêves » pour les entreprises, tournent souvent au cauchemar.
Beaucoup d’entreprises, d’ailleurs, déposent le bilan, suite à une délocalisation mal gérée. Et d’une manière générale, déménager, pour une entreprise, c’est TOUJOURS à haut risque. Même si c’est à quelques kilomètres.
Les frais induits, les frais de locaux, les frais auxquels on n’avait pas pensé explosent toujours.
Bien sûr, on a toujours l’alibi du-consommateur-qui-veut-toujours-moins-cher.
Mais, paradoxalement, celui-ci en profite TRES peu.
C’est surtout l’intermédiaire-qui-s’en-met-plein-les-poches.
Avec la libéralisation des échanges textiles avec la Chine, les prix de gros avaient effectivement, copieusement baissé.
En France, le prix de détail, d’environ 2 %.
Bien entendu, le salarié-viré a tendance à moins consommer. Le groupe Casino, lui, entreprend une innovation capitale : il réduit la taille de ses supermarchés.
Bientôt, sans doute, ouvrira t’il des magasins de proximité de 400 M2, voire moins.

On voit donc un modèle économique qui s’épuise, basé sur le transport, la consommation à longue distance.
Désormais, un diktat de l’économie est remis en cause. Si l’on ne produit pas, on ne consomme pas.
Les pays occidentaux, regardant d’un oeil bienveillant les délocalisations, voient désormais s’ouvrir un gouffre devant leurs pieds.
C’était largement prévisible, mieux, inévitable.
« Quand je vois ce que je vois et que j’entends ce que j’entends, je suis bien content     de penser ce que je pense  « 

Dimanche 11 janvier 2009

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