Le petit jeu européen se poursuit, entre UE, Ukraine et Russie sur le gaz, et il a ses répercussions sur l’Asie centrale, et la situation d’Asie se répercute en Europe.
J’ai abondamment parler d’Afghanistan, et souvent on m’a posé la question : « Quel rapport avec l’énergie ? ».
En réalité, énormes.
La prise de l’Afghanistan par les talibans, c’était une magouille pakistano-US, l’un désireux de gagner en profondeur stratégique, l’autre désireux d’avoir une voie d’accès gazière et pétrolière en Asie centrale.
Manque de bol, les talibans se sont montrés moins manipulables que prévus.
Ils furent donc renversés.
Mais la donne reste toujours la même, les occidentaux aimeraient beaucoup vider et piller cette asie centrale les USA par le sud, les européens par l’ouest.
L’un utilise la force, l’autre, est plus diplomate, mais tous deux ont un ardent désir de tourner l’infrastructure actuelle, pour se passer des russes.
Voeux d’ailleurs totalement idiots, car, on ne peut se passer, en aucun cas, des russes.
Les américains perdent le contrôle de l’Afghanistan, les européens découvrent que leurs réserves -vides en grandes parties- sont très courtes.
La REALPOLITIK, c’est accepter l’état de fait.
Sur ce, se greffe un mini-conflit ukraino-russe, dans un contexte peu amène. Ni l’OTAN, ni l’UE, ni les USA n’ont respectés les engagements pris vis à vis des russes.
Ils en conçoivent du courroux. A juste titre.
L’Afghanistan est largement perdu, l’Otan a perdu la partie en Géorgie, les USA sont aux abonnés absents pour cause de transition, de crise économique et de bande de Gaza.
L’Union Européenne avait besoin d’être recadrée : on respecte ses engagements, on ne néglige pas ses stocks PHYSIQUES (on peut toujours se torcher avec les stocks papiers), on ne néglige pas ses infrastructures et son efficacité énergétique.
Depuis le temps que l’Ukraine était indépendante, les européens n’ont pas compris qu’elle restait un pays divisé et peu fiable, dirigé par des oligarques corrompus.
Samedi 10 janvier 2009

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