Alerte au gaz…

Images_3 La guerre du gaz entre Ukraine et Russie se continue et s’envenime. Il ne passe désormais plus un M3 par l’Ukraine, que ce soit la faute de l’un, ou de l’autre, à la limite, peu importe.
Regardons la situation.
On disait la Russie en difficulté financière. Mais la difficulté financière n’existe que si on accepte l’architecture financière. Elle peut être dénoncée. L’histoire n’a jamais manqué de déconfiture en la matière.
Le système de crédit s’est toujours recrée.

En revanche, on a soit affaire à une montée en puissance russe (si la Russie a pris le risque de couper le gaz à l’Europe occidentale, soit à un loupé ukrainien (ils pensent qu’ils vont être soutenus).
Or s’il y a une chose qu’il faut écarter, c’est la possibilité de se passer de la Russie en matière de gaz.
Avec 30 % de la production, elle est incontournable.
Il est impossible de trouver 30 % en remplacement.
Si l’Europe avait un brin de jugeote, elle verrait la seule voie disponible : la réduction de la dépendance, par la réduction de la consommation et l’intégration de la Russie au « concert européen ».
Dans les deux cas, on va s’apercevoir d’un retour, c’est celui de l’économie réelle. Une crise bancaire n’existe que parce que les hommes qui la gère ont leurs limites intellectuelles (dans le cas de Trichet, assez basse d’ailleurs).
Dans une crise d’approvisionnement, il n’y a que deux possibilités. ON et OFF. Il est possible que les russes aient choisis ce moment de bruit au proche orient, de déclin américain et de repli sur la sphère nord américaine pour entamer une crise dont l’Ukraine est finalement au deuxième plan.

La question s’adresse à l’Europe dans sa globalité. Vladimir Poutine, alors premier ministre, avant de devenir président, offrit à l’Europe la véritable fin de la guerre froide, par l’établissement d’une véritable sécurité.
Aujourd’hui, ce n’est qu’une impression, mais elle peut être interprétée comme une patience à bout.
Elle veut une réponse, OUI ou NON.
Manquer d’argent est une chose. Se retrouver dans le froid, sans gaz, en est une autre.
Les pays d’Europe occidentale ont désormais à se résoudre à un choix.
Ils sont dans la panade, car ils ont horreur de ça.
Il faut réfléchir, jouer aux échecs, alors qu’ils étaient dans le béni-oui-ouisme US.
Mais aujourd’hui, BHO (Barack Hussein Obama) a d’autres chats à fouetter.
Le système américain se replie sur lui, sur sa crise économique, politique et morale, abandonne le proche orient et l’Europe.

Mercredi 7 janvier 2009

Commentaires

2 réponses à “Alerte au gaz…”

  1. Avatar de Ruben
    Ruben

    Costaud, Patrick.
    Mais « Si l’Europe avait un brin de jugeote, elle verrait la seule voie disponible… » n’est, pour l’instant pas crédible ; Pour la jugeote il faudrait qu’elle soit gouvernée par de grands hommes politiques et pas des ploucs télécommandés par l’US.

  2. Avatar de
    Anonyme

    Peugeot et KIA et bientôt VW sont obligés d’arrêter leurs productions faute de GAZ car la Slovaquie importe tout son gaz en Russie.
    http://www.leblogauto.com/2009/01/psa-et-kia-au-repos-force-faute-dapprovisionnement-en-gaz.html#more-20265

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