La passe de Kaybar est réouverte aux 300 camions qui ravitaillent l’OTAN.
Outre que les soldats de l’OTAN n’ont guère l’air d’être frugaux, on peut faire les remarques suivantes.
L’opération pakistanaise s’est soldée par 43 arrestations et la saisie d’une cache d’arme.
On voit donc un résultat époustouflant.
Bien entendu, l’Afghanistan et les zones tribales au Pakistan ont la réputation d’être truffées de caches d’armes.
Apparemment, il y en a partout.
Donc le résultat est maigre, les talibans ont laissé passé le ratissage et pourront reprendre à loisir l’opération consistant à couper la jugulaire de l’OTAN.
C’est l’inconvénient d’avoir des armées trop fortes, quand elles combattent des ennemis qui s’évaporent.
Déjà, lors de la conquête de l’Afghanistan, les américains avaient eu un problème de cible, et ont encore des problèmes de cibles.
Ce pays n’a jamais eu, en effet, aucune structure méritant d’être rasée.
Dans le meilleur des cas, on tire au hasard, dans le pire, dans la population.
Le problème, comme vu à Gaza aujourd’hui, c’est qu’on envoie des armées, contre le vide.
Pour ne pas risquer la destruction, les adversaires aussi insaisissables que présents, n’attaquent qu’à coup sûr, ayant de bonnes chances de réussir et toujours avec des objectifs très limités.
En face, la débauche de moyens opérés pour y faire face, saigne plus que la guerre. Les pertes sont somme toute légères, mais en augmentation, et ce qui souffre, c’est la logistique.
Les opérations visent à la saturation de l’ennemi, plus qu’à la victoire (dans l’immédiat).
Dimanche 4 janvier 2009

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