Voiture électrique et bourrage de mou…

Tmi On continue le bourrage de crane : la voiture électrique nécessitera une centrale nucléaire de plus.
Bien entendu, c’est le vide complet de l’argumentation qu’il faut souligner.
Une centrale, c’est quoi d’ailleurs ? Une, deux ou trois tranches. Un réacteur EPR nous dit on.
Bien entendu, on ne sait rien, absolument rien des besoins en 2020, rien de l’évolution, on pense toujours dans le même sens, d’une consommation que rien ne fait faiblir.
Avec, en prime, une idée dans la tête (ou derrière la tête), tellement idiote, qu’elle en est phénoménale.

Je résume : voyez, pour un million de véhicule, il faudra un EPR, pour X millions, Y EPR.
C’est cousu de fil blanc, en même temps, le moteur thermique n’est pas si anachronique, encore, qu’il n’y parait.
Simplement les constructeurs automobiles ont menés une politique de chars d’assauts à grosse consommation qui leur retombe sur les doigts.
On avait, en effet, engagé une course au poids et une course au gadget, qui permettait d’augmenter les prix.
La plupart des constructeurs en meurt.
C’est donc un simple argument de propagande, visant à justifier la construction de nouvelles tranches. Bien entendu, la possibilité d’un effondrement économique de grande ampleur de grands acteurs, bien que de plus en plus probable, n’est même pas effleuré.

vendredi 26 décembre 2008

Commentaires

3 réponses à “Voiture électrique et bourrage de mou…”

  1. Avatar de christian
    christian

    Deux remarques :
    Une tranche EPR, c’est trop peu… A nombre de véhicules constants, l’estimation réaliste c’est plutôt 6-8… Ce résultat est le même dans deux cas extrêmes :
    1- parc de véhicules tout électrique,
    2- parc de voitures à hydrogène ou (plus réalistement) à bio-masse liquéfiée via hydrogène et chaleur nucléaire (ce en quoi vous avez raison de souligner que le bon vieux moteur thermique pourrait durer).
    Pour les situations intermédiaires (parcs mixtes, véhicules hybrides), on arrive à des ordres de grandeurs similaires.
    Les hypothèses de calcul qui conduisent à ces résultats sont très « conservatives », même si le calcul est fait « à la serpe ».
    Toutes les données utiles peuvent se trouver sur votre blog…
    Deuxième remarque : vous fustigez les constructeurs (comme ailleurs vous fustigiez les politiques), mais au fond c’est bien nous les consommateurs et citoyens qui sommes responsables quand nous exigeons (à juste titre ?) plus de fiabilité, plus de sécurité (donc forcément plus de confort), moins de pollution …
    Est-ce qu’un régulateur de vitesse est un gadget s’il limite la conduite irrégulière sur-polluante ? L’airbag est-il superflu ? etc…
    Il est déjà suffisamment accablant pour les constructeurs de ne pas avoir su anticiper le changement en cours : ils ont été de piètres industriels. Ne leur imputons pas en plus des fautes qui ne sont pas les leurs.

  2. Avatar de karva
    karva

    En France, il y a 30 millions de voitures qui parcourent autour de 13000 km/an. Pour faire 100Km, il faut produire pour une voiture raisonnable 15Kwh électriques, soient, pour 13000 Km, 2 MWh. Une tranche EPR produira 11millions de MWh, donc pourra alimenter plus de 5 millions de voitures électriques, et pas un million comme vous dites.
    Pour le reste, qui sait lire dans une boule de cristal? Si l’essence reste peu chère, cela va retarder une conversion que j’estime écologiquement et économiquement indispensable.

  3. Avatar de Raymond Bonnaterre

    Karva a effectivement raison et vous devriez, Patrick, vous méfier de cette source en écho qui ne fait que du sensationnalisme aux dépens de la rigueur d’information. L’info de base viendrait de SIA Conseil, mais je ne l’ai pas trouvée. Il se raconte beaucoup de bêtises sur les véhicules électriques, il ne sert à rien d’en rajouter.

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