L’Equateur suspend le service de 40 % de sa dette

Equateur L’Equateur suspend le service de 40 % de sa dette. Après audit, il apparait qu’elle est illégitime.
Une caricature nazi des années 1930 montrait les financiers allemands empochant les millions, et le prolétariat se faire déshabiller pour les rembourser.
Il était un lieu commun en amérique du sud, que les dictateurs s’endettent, dans des buts à la légitimité douteuse, ou simplement pour remplir quelques poches, le sommet ayant été atteint dans les années 1970 par le dictateur Somoza.
La bourgeoisie Nicaraguayenne bascula du côté des révolutionnaires, qui eux, ne parlaient que de partager, Somoza prenait tout, ne laissant pas même des miettes à tous les autres.

Dans ce cas de figure aussi, les intérêts accumulés représentent plus que la totalité de la dette.
La fiction d’une continuité de l’état arrange bien les financiers, qui arguent que, de toute façon, il faut payer.
Les $, prêtés aux régimes, aux dictateurs, aux oligarchies, reviennent immédiatement sur des comptes à Miami, pendant que les matières premières servent à payer les intérêts.
(la Suisse, c’est pour les dictateurs africains).
Le cas de l’équateur est particulièrement intéressant. Il possède du pétrole, suffisamment pour être assez fiable, mais insuffisamment pour en être enrichi et accéder à une certaine dose d’autonomie.
Le pétrole physique partait pour les USA, pendant que les revenus du pétrole partaient pour les USA aussi.
Tout le monde était content (surtout les Etats-unis), sauf le peuple équatorien qui vivait dans la misère.

Les résultats de l’audit ordonné par le président Correa étaient corsés. Rien n’y manquaient pour une parfaite escroquerie. Collusion, corruption, détournements de fonds, conflits d’intérêts…
Tout un dossier judiciaire aussi invraisemblable qu’impudent.

Dimanche 14 décembre 2008

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