Pour répondre à la question d’un internaute sur le canal en projet de la mer Rouge à la mer morte, il est nécessaire de remettre les ordres de grandeur en tête.
Le jourdain a un débit de un milliard de mètres cubes. Il y a soixante ans, c’était 13 milliards. La moitié de ce débit résiduel, c’est, soyons clair, les eaux d’égouts et dans 2 à 3 ans, il ne restera qu’eux.
Le potentiel pour stabiliser le niveau de la mer morte, c’est donc 13 milliards de mètres cubes.
De plus, soyons clairs. S’il est possible de réduire les gaspillages, c’est l’augmentation de la population qui crée la demande. Toute réduction sera marginale.
La taille de la mer morte s’est réduite d’un tiers, l’industrie exploite aussi les minéraux de cette mer et les 800 à 900 millions de M3 d’eau douce que ce canal permettrait de produire réduirait la pression sur les faibles ressources hydriques de la région, notamment jordanienne, et seul 800 millions de M3 iraient jusqu’à la mer morte.
Les problèmes écologiques doivent ils faire oublier que la population jordanienne ne dispose d’eau qu’un jour sur deux et que la première pollution de la région, c’est la guerre.
Créer des projets communs sortirait aussi de la logique de guerre.
La balance des pertes et des gains sur ce projet mérite donc qu’on s’y intéresse.
Mercredi 29 octobre 2008

Laisser un commentaire