Nous sommes rentrés en crise, tout le monde désormais le sait.
Mais si la crise, contrairement à ce que l’on disait, touchera tout le monde (il n’y aura pas de découplage), son impact sur les puissances énergétiques sera très différentes.
Canada et Mexique sont trop en symbiose pour que la crise des USA ne leur occasionne pas un sévère préjudice. Le principe de réalité veut que le commerce se déroule surtout avec le voisin.
Le Mexique vit déjà une crise financière sévère, doublé d’un épuisement de ses ressources. Il est, de plus, dépendant au niveau alimentaire.
D’ailleurs, tous les états trop dépendants des USA sur le plan alimentaire, militaire, diplomatique et énergétique, vont souffrir horriblement.
On peut citer : la Colombie, déjà en guerre, l’Egypte, scotché aux USA depuis camp David, l’Ukraine et la Géorgie qui ont choisi l’affrontement avec la Russie, en s’appuyant sur les USA, sans compter les états du golfe, parfaits satellites.
Une crise de désolvabilisation des USA va entrainer la rétractation immédiate du marché énergétique et les ateliers du monde, Chine et Inde vont se retrouver sans clients.
Les puissances énergétiques plus équilibrées comme la Russie et le Brésil, l’Amérique Latine, qui a commencé à diverger économiquement s’en sortiront sans doute plus facilement.
L’Islande, après sa déconfiture financière, retrouvera son économie réelle, qui a l’avantage de disposer de nombreuses ressources.
L’Europe continentale, quand à elle, a un déficit extérieur peu important, hors énergie, une politique d’économie de longue haleine lui permettra de remédier à la situation.
Elle sera aussi, certainement, sa prochaine grande révolution industrielle. Elle a, un peu, mais pas trop, non plus sacrifié sa population au mythe du commerce extérieur.
Le pire, c’est que cette évolution de crise, apparait comme tout à fait plausible désormais.
Samedi 18 octobre 2008

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