Deux projections, deux manières de voir l’avenir.

Images_2 Deux manières de voir le monde, deux philosophies s’affrontent entre l’AIE (agence internationale de l’énergie) et l’EREC (conseil européen sur les énergies renouvelables).
Pour la période 2003-2005, les deux ont des vus diamétralement opposés.
L’une, l’EREC, voit la consommation électrique doubler, mais la part du fossile décroitre légèrement (passant de 11 000 téraWatt à 9 500) pour une consommation globale évoluant de 16 600 à 31 000 térawatt.
Dans ce cas, les énergies renouvelables représenteraient 70 % de la production (21 500), toutes les énergies progresseraient, mais l’éolien se taillerait la part du lion, le nucléaire est voué à la disparition.

Pour l’AIE, la consommation électrique passe de 16 500 téraWatt à 46 000 essentiellement appuyée sur le charbon et les fossiles passant de 11 000 à 36 000, le nucléaire stagne (2600 – 2700) et le renouvelable se contente de doubler de taille (3 000 téraWatt à 7500), essentiellement appuyé sur l’hydraulique.
On peut donc tirer plusieurs constatations.
Les prévisions sont essentiellement celle des lobbys qui agissent sur les uns et les autres.
Ils est fort peu probable que les prévisions de l’AIE soient conformes. Il faudrait que les productions charbonniéres et gazières puissent suivre (multiplier pas 4 dans les deux cas) et celle du pétrole se maintenir.
Que les industries énergétiques arrivent à ces exploits, c’est très douteux.
Mais, pour les deux organismes, le sort du nucléaire est plié : marginal, il le restera dans le « meilleur » des cas, il disparaitra dans le « pire. »
Mais, petit à petit, l’AIE évolue, sous l’emprise du principe de réalité. Il concéde désormais que ce sera 50 % en renouvelable.
Sans doute pour chasser sa grande peur : qu’elle diminue.

Dimanche 5 octobre 2008

Commentaires

Une réponse à “Deux projections, deux manières de voir l’avenir.”

  1. Avatar de Emile
    Emile

     » La production mondiale de charbon a augmenté en moyenne de 2,9 % par an de 1996 à 2006 et de 5,1 % par an de 2001 à 2006. Pour la période allant de 2005 à 2030, l’agence internationale de l’énergie (AIE) envisage une augmentation moyenne de 2,2% par an de la production de charbon (World Energy Outlook 2007).  »
    Le charbon ne sert pas seulement à produire de l’électricité mais c’est son principal usage (environ 70% du charbon). La production d’acier et de ciment sont les deux autres usages principaux.
    Une augmentation de 2,2% par an conduit à une multiplication par trois de la production en 2050 et dans ce cas, toutes les réserves de charbon (bien connues depuis longtemps) seraient épuisées en 2075.
    Au rythme actuel de 5,1% de plus chaque année, les réserves seraient épuisées en 2048.
    Voir le détail sur les réserves prouvées et les productions futures de charbon
    En réalité, la production de charbon passera par un maximum vers 2030, avec une production proche de 8.000 millions de tonnes par an, puis entrera en déclin. Les estimations de l’AIE sont donc à côté de la plaque, comme c’est bien souvent le cas.
    Il faut aussi savoir que  » les réserves de charbon n’ont pas augmenté malgré un prix qui a doublé entre 1999 et 2005, comme le voudrait une théorie économique simpliste selon laquelle « les réserves augmentent avec les prix ». Au contraire, les réserves « prouvées » de charbon ont diminué de 14 % en tonnage. Les réserves réelles sont sans doute bien inférieures. Par exemple, sans aucune découverte nouvelle et malgré une production très importante, les réserves n’ont pas été ajustées depuis 1996 en Russie et depuis 1990 en Chine.  »

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