Les cours de l’essence à New York indexés à ceux du Brent à Londres

 Le Marché des transactions sur le pétrole traverse une révolution copernicienne: la spéculation s’est déplacée du NYMEX à New York vers l’ICE à Londres. Le mouvement semble avoir atteint une ampleur telle qu’elle lui confère un caractère probablement durable. Le WTI américain n’est plus le benchmark mondial, il a perdu sa place au profit du Brent européen qui profite de sa fluidité et de la reprise des consommations européennes. A la base, la faute aux stocks pléthoriques vendus à terme sur le site de Cushing, Oklahoma, sur un marché américain en contango mais largement alimenté par les oléoducs canadiens.

Marge raffinage et spread

 Devant cette conjonction des Marchés, jamais rencontrée jusque-là, il était possible d’imaginer un cas extrême pour lequel l’essence sur la Côte Est des Etats-Unis ou dans le Golfe du Mexique, deviendrait subitement moins chère que le pétrole brut en Europe. Imaginez les pompes américaines à sec pour cause d’exportation sauvage.

 Mais non les acteurs de marché ont vu la faille et depuis deux semaines les cours de l’essence américaine (FIG., courbe rouge en référence au WTI) se sont indexés sur ceux du pétrole à Londres (courbe bleue par rapport au même WTI). Formidable opportunité pour les raffineurs américains qui achètent localement leur brut bradé et revendent sur place l’essence aux cours européens avec une marge dépassant les 20 « bugs » par baril. Unbelievable!

Le 19 Février 2011

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