Construction d’un deuxième EPR.

Images N. Sarkozy ne peut donc rien refuser à Bouygues, un deuxième EPR sera construit en France.
Le réchauffement climatique en est la justification, le but étant de devenir « exportateur d’électricité ».
Le développement économique du nucléaire a montré ses limites.
La France exporte de l’électricité à bas coût, en importe une chère, au moment des pointes, globalement, la balance est déficitaire.
Le Grenelle de l’environnement était censé donner le « la ».
C’était les nouvelles technologies et les économies.

On peut très bien, faire fonctionner les centrales nucléaires existantes jusqu’à leur démantèlement, sortir du nucléaire et réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre.
En ce qui concerne d’ailleurs l’incompétence des constructeurs, elle est abyssale, que ce soit en Finlande ou en France.
Les deux chantiers en cours sont, il faut bien le constater, des foirages infâmes.
En même temps, il faut aussi voir les limites de la politique engagée.
2 sont nettement insuffisants, combien en faudrait il donc ?
C’est, le contraire d’une politique, qui demande du souffle, de la durée et qui semble très bien engagée.
Il s’agit d’impulser un rythme de changement technique plus rapide.

Commentaires

18 réponses à “Construction d’un deuxième EPR.”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    La construction du premier EPR était déjà inutile, celle du second se justifie encore moins, à part servir les intérêts financiers de quelques amis du pouvoir et de la confrérie des polytechniciens très présents dans certaines sphères politico-industrielles.
    La France est le pays de la démesure nucléaire et cela ne l’empêche pas (le thème sert de prétexte) d’émettre plus de gaz à effet de serre que le Portugal qui n’a aucun réacteur nucléaire. Cela n’empêche pas non plus la Belgique, avec ses 55% d’électricité nucléaire, d’émettre plus de GES que l’Allemagne ou le Danemark, décriés par certains (source : Agence européenne pour l’environnement).
    La Belgique étant par ailleurs un important importateur net d’électricité alors que l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne sont exportateurs nets. Lire Les échanges d’électricité et le nucléaire
    La meilleure façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre est pourtant de mettre fin à la déforestation, en particulier dans les zones de tourbières comme c’est le cas en Indonésie où cette déforestation, pour planter des palmiers à huile destinés à la production d’agrocarburants, fait plus de mal à la planète et surtout aux populations locales que d’apporter un quelconque remède aux émissions de GES. Lire : La palme du réchauffement synthèse en français de « Cooking the climate » et Cooking the climate en anglais (La palme du réchauffement).
    Sans compter que doubler par exemple le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde réduirait à peine de 4% les émissions de gaz à effet de serre, à condition que cela serve à remplacer les plus anciennes centrales à charbon. Un tel objectif, même pas envisagé par les agences internationales promotrices du nucléaire, est d’ailleurs impossible à réaliser d’ici 2030. L’industrie nucléaire n’en a pas la capacité et l’uranium ne sera pas disponible en quantité suffisante pour alimenter ces éventuels réacteurs.
    Par contre, remplacer tous les réacteurs nucléaires par des centrales électriques à gaz (comme transition avant la montée en puissance des énergies renouvelables) augmenterait seulement de 2,3% les gaz à effet de serre d’origine humaine, soit sept fois moins que la déforestation, qui produit autant de CO2 que tous les combustibles fossiles utilisés pour la production d’électricité dans le monde, de 17 à 18% des gaz à effet de serre. Lire : Electricité, nucléaire et CO2 et ne pas oublier qu’il est possible de réduire de façon considérable notre consommation d’électricité en éliminant le chauffage électrique (constructions bioclimatiques et meilleur isolement des constructions anciennes – suppression des consommations inutiles – interdiction des débauches d’éclairages commerciaux et du chauffage de rue en hiver …).

  2. Avatar de karva
    karva

    Monsieur,
    Vous êtes si opposé donc aux centrales nucléaires que vous demandez que l’on revienne au fossile. Et notamment au gaz qui, il est vrai, émet deux fois moins de CO2 que le charbon pour produire la même quantité d’électricité.
    Bel écologisme!
    D’abord, le gaz revient de plus en plus cher. Sur les marchés internationaux, il suit le pétrole. Le prix « Henry Hub » est a plus de 13 dollars le GJoule, avec le transport, ça le fait tourner autour de 15 dollars. Il faut 6-7 GJ pour faire un MWh électrique. Soit un prix de 90-100 Dollars en carburant pour produire un MWh. Si on rajoute le prix de la centrale, ça fait autour de 70-80 Euros/MWh électrique. Deux fois le prix du nucléaire.
    C’est pour cela que les centrales au gaz sont plutôt développéees pour couvrir les besoins de pointe.
    Ensuite, une centrale au gaz équivalente à une centrale nucléaire (un GW pendant 7500 heures) émet à peu près un million de tonnes de carbone par an, près de 3 millions de tonnes de CO2. Pour la France, avec 50 centrales, ça fait 150 millions de tonnes de CO2.
    En fait, le gaz est moins rentable et beaucoup plus polluant que le nucléaire!
    Donc vos calculs sont faux, et sans doute malhonnêtes. Se passer du nucléaire serait une catastrophe pour l’écologie!

  3. Avatar de patrick
    patrick

    le nuke, c’est 2 % de la conso d’energie dans le monde = peanuts.

  4. Avatar de PasNaïf
    PasNaïf

    Patrick,
    Faux, 3% en électricité et 11% en énergie primaire, la seule à comparer aux charbon-pétrole-gaz, car eux non plus ne se transforment pas à 100% en électricté.
    Du tac au tac, je vous dirais que l’éolien n’est que le centième du nucléaire 0.03% donc super pea-nuts. L’excès de bruit médiatique éolien a écrasé les efforts nécessaires pour les autres énergies renouvelables et les tuera lorsqu’il sera clair que l’éolien est une fausse route sur le plan quantitatif , seul le solaire en est une vraie et peut-être la biomasse 2° génération.

  5. Avatar de karva
    karva

    Monsieur,
    Vous êtes si opposé donc aux centrales nucléaires que vous demandez que l’on revienne au fossile. Et notamment au gaz qui, il est vrai, émet deux fois moins de CO2 que le charbon pour produire la même quantité d’électricité.
    Bel écologisme!
    D’abord, le gaz revient de plus en plus cher. Sur les marchés internationaux, il suit le pétrole. Le prix « Henry Hub » est a plus de 13 dollars le GJoule, avec le transport, ça le fait tourner autour de 15 dollars. Il faut 6-7 GJ pour faire un MWh électrique. Soit un prix de 90-100 Dollars en carburant pour produire un MWh. Si on rajoute le prix de la centrale, ça fait autour de 70-80 Euros/MWh électrique. Deux fois le prix du nucléaire.
    C’est pour cela que les centrales au gaz sont plutôt développéees pour couvrir les besoins de pointe.
    Ensuite, une centrale au gaz équivalente à une centrale nucléaire (un GW pendant 7500 heures) émet à peu près un million de tonnes de carbone par an, près de 3 millions de tonnes de CO2. Pour la France, avec 50 centrales, ça fait 150 millions de tonnes de CO2.
    En fait, le gaz est moins rentable et beaucoup plus polluant que le nucléaire!
    Donc vos calculs sont faux, et sans doute malhonnêtes. Se passer du nucléaire serait une catastrophe pour l’écologie!

  6. Avatar de el gringo

    L’électricité nucléaire représente seulement 2,1% de l’énergie primaire mondiale et 3,0% de l’énergie finale consommée dans le monde, consommation qui augmente de 2% par an.
    La valeur de 6,3% (et non 11% ?) d’énergie nucléaire dans l’énergie primaire oublie de préciser que les deux tiers sont perdus en chaleur dans les réacteurs nucléaires. Les centrales utilisant les énergies fossiles arrivent désormais à 60% de rendement.
    On pourrait aussi rétorquer que le rendement d’une voiture atteint au mieux 35%, le reste étant perdu en chaleur dans les gaz d’échappement et ainsi que dans le refroidissement du moteur.
    http://futura24.site.voila.fr/electri/nucle_co2.htm

  7. Avatar de Karva
    Karva

    Vous me faites bien rigoler avec vos chiffres. Mais je pense que j’ai fait une erreur d’estimation pour les rejets en CO2 d’une centrale au gaz: c’est plutôt la moitié (1.5 Mtonnes CO2/an, me semblle-t-il).
    Par ailleurs, le débat sur l’énergie nucléaire ne s e justifie que si on se rend compte qu’il faut vite augmenter sa contribution à la lutte contre les émissions de CO2.
    En ce moment, 67% de l’électricité est faite avec des fossiles, 17% avec l’hydraulique et 16% avec du nucléaire. Or plus de 40% des émissions de CO2 sont pour produire de l’électricité. Si donc le nucléaire était le quintuple, on n’émettrait pratiquement plus de CO2 pour faire de l’électricité, et on réduirait de plus de 40% les émissions de CO2, les rendant pratiquement acceptables.
    C’est ce qui me paraît important. Nous avons là une carte irremplaçable à jouer à l’avenir. La guerre de tranchées sur l’EPR me parait bine ridicule: les Chinois extraient 2 Gt de charbon chaque année pour produire de l’électricité!

  8. Avatar de el gringo

    Le nucléaire n’aura aucun impact sur le CO2 et ni plus généralement sur les gaz à effet de serre.
    Il faudrait construire plus de 500 centrales nucléaires par an pour simplement arrêter l’augmentation des émissions de CO2.
    La seule solution est de réduire la consommation pour les pays riches et moderniser les moyens de production des pays émergeants. Les centrales à charbon ont un rendement de 30% en Chine contre plus de 50% en Europe (voire 60% pour les derniers modèles).

  9. Avatar de Sylba
    Sylba

    Deux précisions apparemment oubliées :
    sur les centrales au gaz : le méthane a un effet de serre plus de vingt fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, et la filière gaz naturel (de l’extraction à l’utilisation) s’accompagne de forts pourcentages de déperdition, surtout avec le GNL (de 12% à 30%) ; les calculs d’effet de serre lié à l’utilisation du gaz devraient constamment intégrer cela ;
    sur les centrales nucléaires : l’approvisionnement du parc mondial actuel n’est couvert qu’aux deux tiers par les ressources minières et recourt pour le reste à des « ressources secondaires » dont une bonne part ne va que jusqu’en 2015 (stocks militaires), alors que les mises en production de nouvelles mines subissent beaucoup d’aléas et que nombre d’extractions sont très énergivores ; la disponibilité d’une quantité suffisante d’uranium pour alimenter un parc beaucoup plus étendu n’a rien d’assuré.

  10. Avatar de Emile
    Emile

    Pour certains, l’écologie se limite au bourrage de crâne à propos du CO2 et à la promotion du nucléaire, prétendu « propre » et inoffensif.
    C’est bien simpliste. Sans parler des diverses pollutions chimiques, de la diminution de la biodiversité, de la transformation d’une nature vivante en un univers artificiel et fossilisé, où il ne s’agit que de produire toujours plus pour satisfaire des besoins artificiels.
    On a vu ce que cela donnait avec les agrocarburants. Ceux qui persistent en voulant poursuivre la course folle avec des agrocarburants dits « de seconde génération » oublient une chose, c’est que ceux-ci seraient tout aussi destructeurs de la nature que le sont les palmiers à huile, le soja et la canne pour les forêts, ou le maïs pour les ressources en eau des grandes plaines américaines.
    Cela constitue un autre débat, mais serait une cause supplémentaire d’appauvrissement des sols, d’érosion de ceux-ci, de pollution par des injections massives d’engrais (tant qu’il y aura du pétrole) et autres produits chimiques.
    Comme il a été dit plus haut, l’utilisation des centrales au gaz, comme solution transitoire pour remplacer les centrales nucléaires, contribuerait très peu aux émissions de gaz à effet de serre. Celles-ci pourraient aisément être compensées en réduisant de 14% la déforestation annuelle (1/7e).
    Lorsque l’on entend parler de 6% de nucléaire dans la production primaire d’énergie dans le monde, il faut savoir que cette valeur est ancienne et que cette énergie nucléaire se répartissait entre 2% d’électricité utile et 4% de chaleur perdue, souvent avec une pollution thermique des fleuves. En 2004 (dernières valeurs publiées), la part de l’électricité nucléaire est de 1,7% dans l’énergie primaire, de 2,5% dans l’énergie finale et de 15,7% dans l’électricité produite – des parts en diminution constante, demain comme hier. Lire : Energie, électricité et nucléaire
    En France, la part du nucléaire est de 77% dans la production d’électricité. Ainsi, l’électricité nucléaire compte pour 17,7% dans la consommation finale d’énergie, puisque l’électricité représente 23% de l’énergie finale consommée.
    Lorsque l’on entend dire 42% de nucléaire dans l’énergie primaire, c’est avec ces deux tiers (67%) d’énergie perdue en chaleur. Dans ces 42%, il y a 14% d’électricité et 28% de chaleur perdue. Est-ce pour réchauffer l’atmosphère plus qu’avec toute autre type de centrale électrique ?
    Enfin, le méthane de toutes origines, en particulier l’élevage, contribue pour 14,4% (en équivalent CO2) des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui est loin des chiffres cités et prend en compte l’exploitation du gaz naturel.
    Lire : Electricité, nucléaire et CO2 pour connaître l’importance de chacune des sources de ces émissions de GES.
    La production d’électricité au moyen de l’ensemble des combustible fossiles ne produit que 18,3% des gaz à effet de serre. Le CO2 n’est pas seul dans cette affaire.

  11. Avatar de karva
    karva

    A Gringo:
    Les Chinois ne nous attendent pas pour moderniser leurs centrales. Mais les meilleures centrales au charbon en Europe (et c’est surtout le charbon qui se developpe) ont un rendement autour de 45%, et on voit mal comment depasser les 50%, bien que cela ne semble pas impossible.
    Ce qui me parait evident, c’est que si on retarde le developpement du nucleaire, on laissera la place au charbon, pas au gaz, dont les prix et les ressources semblent limiter l’usage. Or si on emet aujourd’hui 40% du CO2 pour faire de l’electricite, cette proportion tend a augmenter, car ce sont les besoins en electricite qui augmentent le plus dans le monde, et on se rabat sur le charbon qui emet beaucoup.
    Donc le choix semble etre:
    CHARBON OU NUCLEAIRE.
    Ce qui defavorise en ce moment le charbon, c’est que son prix augmente assez vite. Mais il y a pas mal de reserves!
    Que faut-il faire? Redevelopper l’outil de production laisse a vau l’eau en periode de petrole peu cher, et se preparer a construire des centrales nucleaires a rythme eleve. Sans doute au moins une centaine par an pendant un demi-siecle. Cela parait beaucoup? La France en a contruit 3-4 par an pendant une periode de quelques annees. Pourquoi cela serait hors de portee de l’Huamnite? En tous cas, si on etudie ce que font les Chinois, on voit qu’ils se preparent dans une dizaine d’annees a construite des dizaines de centrales par an!
    Resterons-nous encore en dehors du chemin?

  12. Avatar de Emile
    Emile

    La folie nucléaire continue.
    Depuis des années, les illuminés de l’industrie nucléaire rêvent tout haut de construire des milliers de réacteurs nucléaires à travers le monde, sans se préoccuper des multiples éléments humains et matériels qui rendent cela irréalisable. Les suppôts de cette industrie répandent leurs sinistres invocations partout où ils peuvent.
    Selon un haut responsable du nucléaire, qu’il n’est pas nécessaire de citer tant ses propos tenus en 2006 sont démentiels, 3.000 réacteurs nucléaires pourraient être en activité dans le monde en 2030, dans 22 ans. En se basant sur des réacteurs standards de un GW (mille mégawatts), cela ferait une puissance installée de 3.000 GW.
    A ce jour (2008), il existe 438 réacteurs nucléaires dans le monde, pour une puissance cumulée inférieure à 372 GW. D’ici 2030, une puissance de 300 GW sera supprimée avec l’arrivée en fin de vie des réacteurs (50 GW de moins si leur durée de vie est prolongée) et il ne restera que 72 GW de la puissance des réacteurs actuels.
    Au cours des six dernières années, seulement 15 GW nucléaires ont été construits, soit une moyenne de 2,5 réacteurs de un GW par an. Lire : Les réacteurs nucléaires en construction
    D’ici fin 2012, seulement 20 GW nucléaires seront mis en service dans le monde, s’il n’y a aucun retard ( lire le détail par pays et par année ). La construction d’un réacteur nucléaire demande au moins cinq ans ( voir la durée pour chaque réacteurs en France ), et tout nouveau réacteur dont la construction n’est pas encore commencée ne pourra être terminé avant fin 2012.
    Ainsi, pour disposer de 3.000 GW en 2030, il faudrait achever la construction de 2.928 GW en 18 ans (3.000 – 72) entre fin 2012 et fin 2030, soit 163 réacteurs de un GW chaque année (réacteurs standards de 1.000 MW). Soixante fois plus que la moyenne des dernières années.
    Ne parlons même pas de l’uranium dont la production minière, insuffisante à ce jour pour satisfaire les réacteurs actuels, devrait être multipliée par douze d’ici 2030 (en étant sympa et en tenant compte d’une amélioration des performances des réacteurs).

  13. Avatar de karva
    karva

    Je suis donc pour vous un « illuminé de l’industrie nucléaire ». Je demande de réfléchir seulement, hors anathèmes. Je pense que vous conviendrez que les anathèmes sont d’un autre temps! Vous n’allez pas memmettre sur un bûcher, quand même?
    Il me semble que le développement des réacteurs a été handicapé par le contre-choc pétrolier, et qu’il est souhaitable qu’il reprenne: près de 45% du CO2 est émis pour produire de l’électricité, et un pays se modernisant a tendancce à substituer l’électricité à la lampe à pétrole!
    Pouvons-nous construire 3000 réacteurs en 22 (p. ex.) ans? Je crois que oui, car la Chine va devenir en 2020 un très gros contributeur: ils auront en 15 ans construit 30 nouveaux réacteurs et leurs plans sont de produire 6% de leur électricité alors avec une quarantaine de centrales. Nous, Français, somme plus lodestes: l’installation que Sarko a inugurée doit produire 2.5 cuves d’EPR par an. Mais nous sommes moins de 1% de l’humanité, et si les énergies se mobilisent et si l’opinion en comprend l’importance, nous ferons des merveilles:
    Peut-être cent réacteurs par an?
    Je pense cela nécessaire à l’avenir écologique et au progrès de l’Humanité. Quant a l’Uranium, je doute qu’on en manque vraiment avant 2050. Il semble y en avoir pas mal (de 20 à 40 millions de tonnes?).

  14. Avatar de el gringo

    Les meilleures centrales à charbon ont en effet un rendement de 45% même si les 52% sont visés prochainement. J’ai confondu avec les centrales à gaz qui peuvent dépasser les 60% de rendement.
    http://mineco.fgov.be/energy/ampere_commission/D4.pdf
    « La France a contruit 3-4 centrales par an pendant une periode de quelques annees. »
    Ce fut surtout un cadeau pour permettre à un industriel de batir une industrie presque de zéro avec beaucoup d’arrières pensées financières.
    La décision de se lancer dans le nucléaire civile fut une lutte qui commença dès la fin des années 60 entre 2 hommes et les 2 plus importants lobbys industriels et fianciers de l’époque à savoir Georges ompidou, Premier ministre et Valéry Giscard d’Estaing, ministre de l’Économie et des Finances. Ces deux hommes sont respectivement les chefs de file de deux groupes financiers et industriels : Pompidou avec le groupe Compagnie Générale d’Electricité (CGE) et Giscard avec le groupe Creusot-Loire, en association avec Jeumont-Schneider, et une banque dont le frère de Giscard est le Directeur. Le groupe lié à Pompidou crée, pour lancer le développement nucléaire, la filiale SOGERCA, avec l’achat de la licence General Electric (réacteur à eau bouillante). Le groupe lié à Giscard
    crée, lui, le groupe Framatome, avec l’achat de la licence américaine Westinghouse (réacteur à eau pressurisée).
    C’est surtout la maladie du président Pompidou a basculé le choix vers le prétendant qui semblait le moins probable à l’époque. La signature de la commande 24 premières centrales nucléaires fut la dernière décision du président Pompidou (encore lucide sur son lit de mort ?) et a fait que la France s’est engagée dans un programme industriel majeur sur la décision d’un seul homme sans aucune réflexion ou débat. Les consommateurs ont été priés de payer l’addition car EDF ne voulait pas s’engager. La première crise pétrolière est arrivé au bon moment pour cela.
    L’humanité n’y est pour rien. Il s’agissait et il s’agit toujours de simples calculs financiers et industriels comme aujourd’hui.

  15. Avatar de karva
    karva

    A Gringo
    Vous commettez l’erreur courante: confondre une décision raisonnable et justifiée avec les combats de chefs qui en constituent la forme. Ca sert à rejeter le bébé (l’énergie nucléaire) avec l’eau du bain (les industriels qui mettent en oeuvre cette technique). Je trouve que cette attitude simplificatrice est aussi utilisée avec les OGM(PGM) et Monsanto. Vous regardez avec le petit bout de la lorgnette, même s’il est intéressant de regarder comment agit la superstructure, c’est à dire la génèse des décisions.
    Il manque à pas mal de gens de comprendre que les techniques et les découvertes scientifiques sont une chose, leur mise en oeuvre sociale une autre.
    Quant au choix du brevet westinghouse, il fut simplement le choix le meilleur à faire à cette époque, et je ne vois pas que ce choix ne fût rétrospectivement le meilleur. Je rappelle qu’il a alors fallu écarter le « graphite-gaz » du CEA, et il y a des arguments de stabilité et de sécurité qui me semblent militer contre les BWR.
    Mais je ne suis pas spécialiste…

  16. Avatar de Steph
    Steph

    Bon c’est bien beau tout ça, mais je n’ai toujours pas saisi ce qu’on faisait :
    1/ des déchets
    2/ des matériaux issus des réacteurs en fin de vie
    Combien ça coûte, tout ça ?

  17. Avatar de Emile
    Emile

    Les réacteurs nucléaires en cours de construction et qui seront achevés entre début 2008 et fin 2012 (5 ans) auront une puissance cumulée de 20,6 GW, soit une moyenne de 4 réacteurs de 1GW par an. C’est une faible augmentation par rapport à la précédente période de 5 ans (2,5 réacteurs de 1GW par an). Le « retour du nucléaire » fait pâle figure.
    En 2006, 4 réacteurs ont été commencés pour 3,32 GW (dont 2 en Chine pour 1,6 GW),
    En 2007, 7 réacteurs ont été commencés pour 5,19 GW (dont 2 russes de 30 MW chacun, l’EPR de Flamanville et 2 en chinois pour 1,6 GW),
    En 2008, 2 réacteurs ont été commencés pour 2,08 GW (à ce jour de juillet, dont 1 en Chine pour 1 GW).
    Pour disposer de 3.000 GW en 2030, sachant que la construction d’un réacteur nucléaire dure cinq ans, il faut prendre en compte ce qui serait commencé entre début 2008 et fin 2025, soit 18 ans pour lancer la construction de 2.928 GW comme on l’a vu.
    On ne peut faire une simple division pour dire qu’il faudrait construire l’équivalent de 163 réacteurs nucléaires de un GW chaque année, dès 2008 et pendant 18 ans. En essayant de se rapprocher de la réalité humaine et industrielle, on pourrait calculer quelle progression serait nécessaire pour atteindre un cumul de 2.928 GW construits d’ici 2030.
    Cela demanderait une croissance annuelle de 36%, chaque année, avec 4 GW commencés en 2008, 35 en 2015, 163 en 2020 et 760 en 2025. On imagine les moyens en ingénieurs, en personnels qualifiés, en moyens industriels et en capitaux que cela représenterait.
    Pour mémoire, la puissance installée au cours des cinq dernières années a été multipliée par 3,0 pour l’éolien, par 6,7 pour le solaire photovoltaïque et par 1,04 pour le nucléaire. Entre fin 2007 et fin 2012, la puissance installée en nucléaire augmenterait de 5,5% (réacteurs terminés) si l’on ne comptait pas les réacteurs qui seront retirés du service d’ici 2012. Avec les seuls retraits connus pour 2008 et 2009, la progression tombe à 3,5%. Belle renaissance !

  18. Avatar de Steph
    Steph

    Le 11 juillet, je demandais :

    Bon c’est bien beau tout ça, mais je n’ai toujours pas saisi ce qu’on faisait :
    1/ des déchets
    2/ des matériaux issus des réacteurs en fin de vie
    Combien ça coûte, tout ça ?

    Quelqu’un pour répondre à ces questions simples ?

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