Les valeurs pétrolières constituent un bon refuge sur les Marchés actions.

                        La semaine boursière s’est terminée par une baisse généralisée des indices. L’indice Dow Jones a perdu 500 points en une semaine à 11346 et le CAC 40 a lâché 112 points à 4397, revenant à des  valeurs connues trois ans auparavant. Dans ce casse pipe généralisé toujours orchestré par les valeurs bancaires qui recapitalisent à tout va, avec les pétrodollars des pays du Golfe Persique, recyclage bien stérile de ces capitaux. Mais dans ce paysage lunaire, il apparaît que les indices des actions pétrolières tiennent le choc. L’Amex Oil Index qui rassemble un panier de pétrolières et de raffineurs américains et européens ( LIRE la composition pondérée de cet indice) a gagné cette semaine 14 points à 1508. La raison est simple: depuis le début de l’année, malgré l’envolée des cours du gaz naturel et du pétrole, les cours des actions pétrolières sont restés calmes (FIG.)Exxontotal2008

                      Exxon Mobil qui est la valeur « benchmark » du secteur a perdu 9% de sa valeur depuis la fin 2007, la remise en cause du management d’Exxon par certains actionnaires y est sûrement pour beaucoup; mais l’action Total qui profite de la bonne image de son patron, n’a pas varié en dollars à New York depuis la fin 2007, à plus de 83$. Elle a perdu 7% de sa valeur en euros à Paris, pour cause de taux de changes.

                      Les valeurs pétrolières n’ont pas depuis le mois de Février intégré dans leurs cours la formidable envolée des cours du gaz (passés de 8$ à plus de 13$ le million de BTU) et du pétrole (courbe rouge). Les Groupes pétroliers intégrés font actuellement de gros profits sur l’amont (gaz naturel et pétrole), gagnent correctement leur vie sur le gazole et le kérosène, mais perdent de l’argent sur l’essence et sa distribution. Leurs programmes d’investissements se sont fortement accrus, en raison d’un plus grand effort d’exploration et de mises en production, mais aussi en raison de l’accroissement des coûts de sous-traitance. Cette utilisation du cash, vitale pour la pérennité et le développement des Groupes, paradoxalement ne plait pas aux milieux financiers.

                      Cette divergence entre cours du gaz ou du pétrole et la valorisation des sociétés, permet de penser que les actions des groupes pétroliers intégrés bien gérés, comme Total ou BP, constituent des valeurs refuges de premier choix dans ces moments boursièrement agités.

Le 29 Juin 2008.

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