Actionnaires EDF : la gourmandise…

Images_3 Les actionnaires salariés d’EDF et l’ADAM découvrent vite les joies du capitalisme. Ils s’insurgent contre le TARTAM (tarif d’ajustement du marché) qui permet aux industriels et professionnels de continuer de bénéficier de conditions de prix modérées alors qu’ils n’ont plus droit aux tarifs réglementés.
Ils s’alarment de la « compétitivité » de leur entreprise.
La compétitivité, ce n’est pas forcément le bénéfice, c’est surtout le prix auquel on produit.
Sachant qu’ EDF veut fourguer 15 milliards d’euro en confiture aux cochons en rachetant l’opérateur britannique, il y a plus de souci à se faire pour la compétitivité de ce côté là que du côté tarif.

Visiblement, il suffit de donner 3 francs 6 sous à certains pour leur faire oublier toute intelligence.
Les agents EDF ont achetés des actions à 25 euros, elles en valent 62. Le PDG a été augmenté de 92 %.
Mais, à la différence de l’Arabie Saoudite, ils ont du mal à comprendre que le prix influe directement sur le niveau de consommation et qu’une flambée se traduirait aussi par une diminution directe des volumes.
Le résultat est en effet le résultat d’une opération mathématique simple : quantité par prix.
Si beaucoup de quantités sont captives, elles sont loin de l’être toutes.
Les deux effets de hausses massives de prix seraient les suivants : diminution de la consommation (là, au niveau planétaire c’est plutôt bien) et à terme, diminution du résultat EDF.
Dans leur optique, je ne pense pas que c’est ce qu’ils recherchent.
Pour la protection de la planète, on peut penser à des mesures beaucoup moins agressives pour le porte-monnaie.
Par exemple des tarifs progressifs qui toucheraient d’abord les gros consommateurs, en laissant un accès limité bon-marché.
Ne nous y trompons pas, c’est tous les tarifs réglementés qui sont dans le collimateur.

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