Le libéralisme, c’est comme le communisme. Quand le communisme ne fonctionnait pas, on vous expliquait doctement que c’est parce qu’il n’y avait pas assez de communisme.
Comme le libéralisme ne fonctionne pas davantage, on vous explique qu’il faut encore plus de libéralisme.
Le libre échange, la libre circulation des capitaux et la colique dans l’usage de la planche à billet avait déjà crée la bulle immobilière.
Aujourd’hui, c’est la bulle alimentaire et énergétique qui pète à la figure des gouvernements.
Les émeutes de la faim, les mouvements des marins pécheurs ici, mais la protestation générale contre l’augmentation des prix des carburants et de l’énergie, conteste le fondement même de la politique économique en vigueur, conteste l’idée selon lequel le système, bien qu’ imparfait était meilleur que le communisme parce que apportant paix et prospérité.
Il n’y a jamais eu autant de conflits larvés, la prospérité n’existe plus, nul part, la régression s’installe partout.
Nous en sommes au stade des troubles sporadiques mais continuels, isolés, faisant tâche d’huile.
Je dirais que nous en sommes au stade de 1905.
Il faut dire que nous pouvons appliquer désormais aux financiers le vieux proverbe de langue d’Oc : « Tout leur est bon, même le crouton » (il s’appliquait aux prêtres).
Les conflits sociaux se généralisent et se gauchisent à la fois, que ce soit en Allemagne, en Argentine, les yeux se sont dessillés, il ne sert à rien d’être « raisonnables », « sensés », on vous demandera toujours plus de sacrifices.
En France, pour ne pas parler salaires, Nicolas Sarkozy parle d’intéressement.
On ne pourra pas éviter longtemps de poser la question des salaires, donc du libre échange et de la libre circulation des capitaux, qui conditionne une autre question, celle de l’investissement nécessaire à une révolution énergétique.
En attendant chaque hausse de quelques centimes du pain ou de l’énergie aggrave la situation.

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