Bataille contre la faim. II

Images_4 Je me souviens d’un professeur d’histoire. Il nous racontait être revenu de Syrie enfant en 1941, après les combats qui opposèrent l’armée de Vichy aux anglo-gaullistes.
Ce qui l’avait surpris en arrivant, c’est que la population avait un unique sujet de préoccupation, c’était de manger.
Les rations officielles donnaient la moitié du minimum vital.
Pour le reste, il fallait se débrouiller.
Avoir un lopin, un jardin, de la famille à la campagne, le marché noir. A n’importe quel prix.
Alors, quand on voit des films « historiques », où on voit des cocottes avec des bibis d’époque se dire « il faut résister », on se dit que le cinéaste aurait du aller aussi à l’école et se renseigner avant.

Les autorités ne facilitaient guère la vie de la population.
L’armée allemande, grâce aux frais d’occupation créait le marché noir, mais la population trafiquait l’esprit tranquille avec les patrouilles allemandes.
En effet, la nourriture les indifférait. Ils avaient de quoi manger.
Cela se corsait avec les autorités locales françaises, qui avaient tendances à pratiquer la confiscation sauvage, tout en se gardant de faire des procédures. Les gendarmes avaient faim aussi.
Le pire, c’était, pour les pauvres bougres qui voulaient s’alimenter, de tomber sur le maquis.
Il pratiquait aussi la confiscation, prenait les noms, en promettant les poursuites légales plus tard.
Mais le maquis ne prit une certaine importance qu’à la fin de la guerre, c’est en grand partie le STO (service du travail obligatoire) et la déportation du travail qui le créa.
Ce bref rappel historique était pour dire qu’on arrive très bien à tenir une population avec la pénurie organisée. Enfin, du moins, tant que ça dure. Après, c’est une autre histoire.

Autre rappel : à cette même époque, un certain nombre d’hôpitaux psychiatrique se mis à pratiquer l’eugénisme. Certains réussirent fort bien et eurent un taux de réussite de 100 %. Bien entendu, il y eut des cancres qui ne perdirent personne.

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