Gazprom en Afrique.

Monde_multipolaire_1970 Décidément, l’histoire repasse les plats.
Pendant les années 1970, l’ Urss avait décidé la conquête de l’ Afrique, et même y était devenue la puissance dominante, aujourd’hui, c’est Gazprom qui s’y intéresse avec des dents très longues.
Et aujourd’hui, ce n’est plus pour mettre la main sur des pays sans importance, mais sur le très riche Nigéria et ses richesses gazières, largement délaissées par les compagnies pétrolières.
D’ailleurs, le grand gaspillage qu’est le torchage du gaz de pétrole s’y continue avec entrain.
Ce torchage fait perdre au pays 2.5 milliards de $ par an et nuit gravement a la santé de la population du delta du Niger.

Gazprom veut investir entre 1 et 2.5 milliards de $ et produire de l’électricité avec ce gaz, pour un continent qui en manque cruellement.
Mais l’important n’est pas là. L’important est dans le fait que le Nigéria faisait figure de chasse gardée des grandes compagnies occidentales, et qu’elles ne disposent guère désormais de pays si accueillants.
Toujours est il que les « facilités » accordées à ces compagnies, l’absence de contrepartie pour les populations, entraine des troubles graves qui ont fait perdre 600 000 barils /jour à la production.
Avec l’arrivée des chinois et des russes dans ce contexte, on peut s’attendre à une flambée des surenchères vis-à-vis du gouvernement Nigérian.
Mais il est vraisemblable que ce début de nouvelle conquête de l’ Afrique par la Russie effraie davantage les occidentaux que la précédente…

Commentaires

Une réponse à “Gazprom en Afrique.”

  1. Avatar de Laurent

    « Gasol plc was established in February 2005 to identify and secure acquisition and investment
    opportunities in the oil and gas sectors. Following its IPO on the AIM market of the London Stock
    Exchange on 16 March 2005, Gasol has refined its strategy to focus on opportunities in liquefied
    natural gas in the Gulf of Guinea region of West Africa.
    Gasol’s strategic objective is to become a significant independent Gulf of Guinea focused player
    across the entire LNG value chain, in partnership with governments, energy and utility majors and
    independents. The Company’s aim is to procure, liquefy and sell 5 million tonnes of LNG within five
    years with a longer term plan of achieving 10 million tonnes of LNG capacity thereby capturing
    substantial gas monetisation value by connecting low cost African gas to high value markets in the US
    and Europe.
    Significant progress has been made, through its investee company AfLNG in which Gasol holds a 20
    per cent shareholding and has an option to acquire the remaining 80 per cent, in business
    development initiatives consisting of multiple conventional / floating LNG projects in Central and West
    Africa. Discussions have progressed with several major utility companies and energy funds on
    commercial arrangements and partnerships, which are expected to facilitate the funding of these
    projects.
    Gasol derives the benefit of a strong board with unparalleled experience and relationships in the oil
    and gas business in Africa consisting of Dr Osman Shahenshah (CEO of Afren plc), Dr Charles
    Osezua (formerly a Special Assistant to the Nigerian Head of State on petroleum matters and now
    Chairman of the Owel-Linkso Group, a leading gas company in West Africa); Mr Paul Biggs (a project
    finance specialist and partner of Trinity International LLP); and Mr Haresh Kanabar. Dr Rilwanu
    Lukman, the former OPEC President & Secretary General who is currently Honorary Advisor to the
    President of Nigeria on Energy and Strategic Matters, is Strategic Advisor to the Board. Gasol’s
    management team, under the leadership of CEO Mr Soumo Bose, is well positioned to drive the
    strategy forward to establish Gasol as a leading Africa focused LNG player.
    Gasol shares trade under the ticker symbol “AIM: GAS”. Further information is available from the
    Company’s website, http://www.gasolplc.com.
    About African LNG
    AfLNG is a company with a formidable management team with vast experience of the oil and gas
    industry and uniquely of LNG in Africa. AfLNG’s management team comprises Theo Oerlemans, who
    has spent the majority of his 30-year plus career with the Royal Dutch Shell Group of Companies
    where he held senior positions in Shell’s Sakhalin, Malaysia, Brunei and Oman LNG projects and was
    the CEO of Nigeria LNG, responsible for launching what has become the largest private sector LNG
    project in the world.
    African LNG intends to become the premier independent integrated LNG company in the Gulf of
    Guinea with planned operations across the LNG value chain, from gas gathering and liquefaction to
    shipping, storage and re-gasification in the Atlantic Basin »
    Mon analyse sur Gasol:
    http://www.gasol.co.uk/index.asp
    -Activités de Gasol: Se développer dans le secteur du LNG notamment en Afrique et plus particulièrement dans le golfe de guinée. Mettre en place une sorte d’ »autoroute du Gaz » en provenance principalement du Nigéria afin d’alimenter les stations de LNG existantes en Guinée équatoriale et en projet dans la région.
    -Le LNG, définition et marché:
    C’est une modification de l’état physique du gaz afin de pouvoir le transporter sur de longues distances. La problématique est la suivante:
    Les marchés du gaz se trouvent essentiellement au sein des pays développés. Or, la demande de gaz devrait connaître dans les années à venir une croissance assez forte, ce qui préoccupe fortement l’UE. En effet, le gaz que nous consommons provient en grande partie de la Russie. Sur la base des prévisions de l’AIE, la demande devrait connaître une forte croissance dans les années à venir (Total en fait par exemple son marché de prédilection notamment avec des taux de croissance attendus de l’ordre de 8%/an jusqu’en 2015) et la diversification de l’approvisionnement pose problème aujourd’hui surtout dans un contexte de dépendance grandissante vis-à-vis de quelques pays. C’est ainsi que le LNG apparaît comme une source de diversification d’approvisionnement importante notamment en provenance d’Afrique, cette dernière bénéficiant de réserves de gaz très importantes qui ne peuvent être valorisées aujourd’hui. Pour quelles raisons?
    Il n’y a pas véritablement de demande intérieure et de marché local susceptibles de « consommer » ce gaz en provenance des plateformes offshore. Le gaz est donc quasiment « perdu », pas ou peu valorisé par les sociétés qui exploitent ces gisements éloignés des zones de consommation. Pas de marchés potentiels, peu de valeur. Le LNG présente un intérêt majeur pour les sociétés opérant dans le golfe de guinée surtout qu’une station de LNG vient d’être lancée cet été en Guinée équatoriale sur Bioko Island. Celle-ci sera alimentée essentiellement à l’heure actuelle par Marathon oil pour une production proche des 3 M. de tonnes de LNG /an. Ceci correspond à la mise en service du premier « train » de LNG mais un second train est en cours de négociation (4.4 M. de tonnes /an).
    L’équation est donc la suivante: une offre importante de gaz en l’absence de demande locale. Le seul moyen de monétiser ce gaz est de le liquéfier afin de l’exporter vers les gros pays consommateurs comme les US ou l’Europe.
    Les infrastructures de LNG sont trés « capitalistiques ». Un exemple, le train 1 de LNG mentionné plus haut a coûté près d’un milliard et demi de $. Ceci peut paraître inquiétant vu la capitalisation boursière de Gasol qui frôle à peine 25 M. de $. Toutefois, cette micro société recèle de nombreux talents.
    -Une équipe dirigeante « hors normes »:
    Dans cette partie du monde, le relationnel est un élément clé. L’atout majeur de Gasol, c’est qu’elle dispose d’un trés bon relationnel. Il faut aussi comprendre le contexte géopolitique Nigérian. Nombre de pays ont nationalisé certains gisements, sont plus restrictifs ou protectionnistes. Le Nigéria qui semblait jusqu’à présent ne pas s’engager dans cette voie à convoquer récemment l’ensemble des compagnies pétrolières ayant des intérêts sur son sol afin de renégocier les contrats de partage de production. Le nouveau président du Nigéria a chargé un homme de renégocier avec les Majors, il s’agit du Dr Rilwanu Lukman.
    Qui est-il ?
    Ancien secrétaire général de l’OPEP pendant 5 ans. Ancien Président de l’OPEP (7 sessions), Ministre Nigérian du pétrole. Conseiller spécial du nouveau président du Nigéria dans le domaine pétrolier et gazier. Président et fondateur de l’association des producteurs de pétrole africains. Le CV est impressionnant.
    Il est, en outre, le fondateur de Gasol au coté de Osman Shahenshah et Bert Cooper.
    Ces trois personnalités du monde pétrolier africain ont décidé, semble- t-il, de réunir leur relationnel et leurs compétences afin de faire émerger des acteurs privés sur la scène énergétique africaine. Trois acteurs essentiellement:
    Le premier, une compagnie d’exploration et de production pétrolière dénommée AFREN. Introduite en 2005 sur l’AIM, elle est en phase de développement d’un champ pétrolier offshore au Nigéria avec comme objectif de production 15/20000 b/j d’ici la fin de l’année 2008. Son objectif dans un premier temps : reprendre des réservoirs pétroliers délaissés par les majors afin de les réactiver. Un second acteur est AFGAS. Société privée qui a pour ambition de développer le secteur du LNG au Nigéria. C’est le pendant « gaz » d’AFREN. Cette société joue un rôle central dans la stratégie mise en place par ses dirigeants. La structuration des contrats se fait autour de cette entité. Enfin Gasol, qui est la « structure » cotée d’AFGAS et qui, selon nous, a vocation à lever des capitaux afin de financer la construction des futures infrastructures.
    On ne peut comprendre le potentiel de cette société qu’une fois son objectif replacé au sein d’une stratégie globale orientée vers la volonté de valoriser des ressources énergétiques via des acteurs locaux. M.Lukman a réuni une équipe expérimentée au sein de Gasol afin de lancer ce projet dans le LNG. Sans relever de manière exhaustive les membres de cette équipe, on remarquera :
    Soumo Bose, ancien cadre de British Gas (BG plc), CFO d’ELNG, une joint-venture constituée entre BG, Gaz de France, Petronas et la compagnie nationale Egyptienne du gaz. Cette dernière exploitant une unité de liquéfaction produisant plus de 7 M.t. de LNG/an.
    Charles Osezua, une personnalité du secteur énergétique Nigérian et, plus particulièrement, gazier. Ancien ingénieur de la compagnie nationale pétrolière du Nigéria ( NNPC), Il est à la tête d’une société spécialisée dans la distribution du gaz et conseiller technique de la société nationale chargée au Nigéria de la plus grande usine de liquéfaction, Nigéria LNG.
    Osman Shahenshah, financier, un détour par Dresdner Kleinwort Wasserstein avant de se spécialiser dans le secteur du LNG. 15 ans d’expérience à travers des positions au sein des groupes SHELL, Chevron, Total, Agip, NNPC et Marathon oil. Il a travaillé pour le compte de Nigeria LNG, Equatorial Guinea LNG, Trinidad LNG.
    Theo Oerlemans, 30 ans d’expérience chez Shell, ancien CEO et responsable du lancement de Nigéria LNG.
    En conclusion, l’équipe à la tête de cette structure nous paraît armée pour atteindre ses objectifs.
    -Actifs de la société :
    L’actif de Gasol est, à l’heure actuelle, immatériel. Il repose sur son relationnel exceptionnel et sur la qualité de ses dirigeants. Il repose également sur une série de contrats signés principalement en fin d’année 2006 avec la compagnie nationale énergétique de Guinée équatoriale (SONAGAS), cette dernière ayant le monopole sur tous les projets en cours ou à venir sur le territoire national. Ce contrat a un objet précis, créer une joint-venture entre SONAGAS, AFGAS, AFREN et GASOL afin d’assurer l’approvisionnement du second train de LNG en négociation à l’heure actuelle.
    Selon nous, ces contrats sont le fruit de l’influence de M. Lukman dans la région. Nous pensons que cela a été fait en raison de l’intérêt stratégique de désolidariser les contrats de la structure cotée en bourse. Ces contrats prévoient l’intervention de GASOL et d’AFREN en tant que fournisseur et transporteur de gaz jusqu’à l’usine de liquéfaction située sur Bioko Island. Ainsi, Gasol est en train d’absorber une à une les filiales d’AFGAS, que ce soit AFLNG ou AIL. AFGAS ayant mandaté des sociétés de services pétroliers US pour étudier le financement et les aspects techniques de ce projet, c’est GASOL qui récupère ces contrats (pipelines sous marins) à travers la filiale AIL qu’elle vient d’absorber à près de 75%.
    Un accord majeur est intervenu dans la foulée de celui signé entre AFGAS et SONAGAS. Il porte sur la signature d’un accord entre la Guinée équatoriale et le Nigéria relatif à la fourniture de gaz pour la station de LNG en fonctionnement depuis peu. Voici le communiqué:
    « Gasol plc (« Gasol » or « the Company ») is pleased to announce that further to the announcement on 6 December 2006 by Sociedad Nacional de Gas, GE. (« Sonagas ») andAfrican Gas Development Corporation (« Afgas ») in relation to the exclusive joint venture agreement (« JV ») to monetize natural gas supplies from Equatorial Guinea, Nigeria and Cameroon, Nigerian National Petroleum Corporation (« NNPC »)and the Government of Equatorial Guinea have entered into Heads of Agreement governing the supply of natural gas to Equatorial Guinea. Heads of Agreement between NNPC and the Government of Equatorial Guinea Nigerian National Petroleum Corporation (« NNPC ») and the Government of Equatorial Guinea have entered into Heads of Agreement governing the supply of natural gas to Equatorial Guinea. Under the agreement, natural gas will be supplied from Nigeria to Punto Europa for the purposes of Train 2 of the Equatorial Guinea liquefied natural gas plant (« EGLNG »). Train 1 will begin deliveries of LNG to international markets from mid-2007. An additional agreement will be entered into to cover the development and construction of a pipeline from Nigeria to Punto Europa in Equatorial Guinea. »
    Cet accord cadre porte sur la fourniture de 200 M. CF de gaz en provenance du Cameroun et sur 600 à 800 M. CF de gaz en provenance du Nigéria. En gros, l’accord porte sur un volume de gaz journalier d’1 BCF afin d’alimenter le second train. Une « FEED » (Front End Engineering and Design) avait été commandée par Marathon oil en 2006. Celle-ci a été rendue au cours de l’été 2007. A la lecture du sentiment de plusieurs analystes, il semblerait qu’EGLNG 2 ait dépassé le stade de simple projet mais que nous en sommes au stade de finalisation. Marathon oil évoque une possible signature en début d’année 2008. Le financement d’une telle usine implique des contrats d’approvisionnement et de cession de gaz liquéfié à long terme. Les contrats d’approvisionnement ont été signés pour une durée de 20 ans à partir de 2010/2011. Les contrats de vente de la production à long terme sont le dernier maillon de ce projet. A la lecture des prévisions de demande énergétique pour les deux décennies à venir, nous pensons qu’EGLNG2 a de grandes chances de voir le jour.
    L’objectif de gasol n’est donc pas, dans un premier temps, de construire ou de financer un second train de LNG mais d’assurer l’approvisionnement de l’usine de Bioko Island en investissant dans des pipelines sous-marins, créant ainsi une véritable autoroute du gaz dans cette région de l’Afrique. Les revenus générés seront essentiellement tirés de la tarification du transport des zones de production à la zone de liquéfaction. Ceci sera le fait d’AIL, AFLNG étant la filiale active de Gasol afin de prendre éventuellement une participation dans des projets d’usines de LNG voire dans le train 2 d’EGLNG.
    L’actionnariat de Gasol traduit cette imbrication entre les sociétés Afren-Afgas-Gasol puisque le premier actionnaire de Gasol est Afgas. Afren détenant également près de 7% du capital de Gasol.
    Pour conclure,
    La sélection de Gasol, comme cible d’investissement, est fondée essentiellement sur une conviction forte, à savoir une très forte probabilité de réalisation du projet EGLNG2 et des compétences au sein de cette structure qui ne sont plus à démontrer. Le risque n’en reste pas moins important car il s’agit d’une micro société, opèrant dans une zone à risques, et dont le projet principal c’est à dire le lancement du second train d’EGLNG n’est pas encore finalisé. Elle revêt donc un caractère spéculatif assez poussé qu’il ne faut pas négliger.  »

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