Point de vue…

Images_4 « Petit rappel pour renforcer ces convictions.
L’Allemagne une Nation écolo-nucléaire malgré elle.
Les centrales électriques nucléaires sont des paquebots au long cours, qui n’aiment guère les changements de régimes, et qui peuvent être d’une grande fiabilité.
Les éoliennes sont des chevaux de courses qui s’arrêtent par temps calme et qui s’emballent par temps agité. C’est la plus imprévisible des sources d’énergie.
Prenons le cas de l’Allemagne où les deux sources d’électricité cohabitent l’une jeune, sexy et très en vogue, l’autre tolérée, fripée, dans l’attente d’un décès annoncé pour 2020.
Les puissances installées sont très voisines :
– 20303 MW pour le vieux nucléaire qui compte 17 réacteurs (la Germanie est, encore, le quatrième producteur d’énergie nucléaire au monde après les USA, la France et le Japon)
– 21283 MW pour le jeune éolien qui compte 19000 turbines.
C’est mega bien me direz-vous ! Donc c’est mega kif-kif !

Que nenni ma chère, vous rétorquerai-je, tout de go !
Les 17 réacteurs, promis à un démantèlement imminent, ont en l’an 2005, généré, 154,6 TWh. Ceci représente un rendement moyen annuel des centrales nucléaires germaines de 87%. Pas mal pour des mémés. Elles ont assuré 31% de l’énergie électrique de leur pays. Bien.
Et nos 19000 turbines éoliennes, dont on parle tant, elles ont du faire un résultat brillant ! Jugez en : elles ont généré 37,5 TWh avec un rendement moyen de 20%. L’électricité éolienne Allemande a assuré, en moyenne, 6% de l’énergie électrique du pays.
Voilà la dure réalité. L’électricité éolienne ne pourra jamais remplacer seule les centrales électronucléaires allemandes. Il faudra faire appel au charbon ou au gaz. A une tranche de puissance éolienne, il faudra associer la même puissance thermique (gaz ou charbon) la première fonctionnera 20% du temps, la seconde 80%, le tout en moyenne dans l’année.
Rappelons que l’Allemagne est le quatrième consommateur de charbon au monde après la Chine, les USA et l’Inde. C’est aussi le quatrième, ex aequo avec le Royaume Uni, consommateur de gaz naturel après les USA, la Russie et l’Iran.
Ses émissions de CO2 se sont accrues en 2006. »

Je vois deux problèmes à ce point de vue : la phase économie d’énergie est à peine entamée, et elle peut être phénoménale. Faut il rappeler le prix de l’énergie hier (en 2000), et le nuke est tout aussi fini que le pétrole et le gaz… Il y en a, mais pas pour l’éternité, ni forcément exploitable…

Commentaires

4 réponses à “Point de vue…”

  1. Avatar de all
    all

    Problème de l’éolien : quand tout le monde allume sa cafetière électrique le matin, le vent ne se met pas au même moment à souffler avec la bonne intensité.

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Angela est en face d’un vrai probléme comme le montre cette dépêche de l’AFP (trouvée sur Enerzine).
    Remarque: C’est une étude sponsorisée par le Patronat Allemand. Elle est donc partiellement biaisée. En particulier sur le prix de la Tonne de CO2 à 20$ qui est un prix de misère. Un prix prévisionnel à 50$/tonne serait plus réaliste. Mais le problème demeure.
    Allemagne: réduction du CO2 impossible sans nucléaire
    L’Allemagne s’est fixé un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2020, par rapport au niveau enregistré en 1990. Un objectif impossible à tenir sans porter atteinte à l’économie du pays, alerte la Fédération de l’industrie allemande (BDI). A moins de maintenir la production d’énergie nucléaire.
    Selon un rapport commandé par la fédération de l’industrie au cabinet McKinsey, une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26% est la limite au-delà de laquelle l’économie allemande commencerait à pâtir des efforts demandés.
    Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs du rapport ont évalué les coûts supplémentaires que supporteraient le bâtiment, l’industrie, l’énergie et les transports pour réduire leurs émissions de GES.
    Aujourd’hui, expliquent-t-ils, une tonne de CO2 économisée vaut 20 € sur la bourse européenne du carbone. Les investissements pour éliminer cette tonne d’émission ne peuvent donc coûter plus cher que ce qu’elle rapporte, sous peine de pénaliser l’économie. Or, l’étude explique qu’une réduction de 31% des émissions impliquerait un investissement de 175€ par tonne de dioxyde de carbone épargnée.
    Pour la BDI, seul le maintien du nucléaire permettrait de conjuguer de telles mesures de réduction tout épargnant la croissance allemande.
    (src: AFP)

  3. Avatar de calidris
    calidris

    Pour ce qui concerne le nucléaire, les surgénérateurs ont des réserves de combustible au moins cent fois équivalente à celles des centrales classiques. La technologie a bien évolué depuis superphenix et il y a de belles choses en attente dans les cartons. Donc pour ce qui est des reserves d’uranium, pas de problème à l’horizon. Mais il reste tout les autres…

  4. Avatar de patrick
    patrick

    la technologie, pourquoi faire ? on a vu avec les centrales classiques, un pousse au crime énergétique. Consommez, consommez. Même si la consommation est aberrante. De plus, pourquoi l’EPR, si le surrégénérateur est prêt ?

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