Le pic gazier est notablement différend du pic pétrolier. Le méthane ne « s’écoule » pas de la même manière. D’ailleurs le mythique pétrole ne jaillit pas forcément spontanément comme on le pense. Une petite partie le fait. La plupart est à pomper. Parce que les huiles peuvent être fort lourdes, parce que la pression diminue, parce que la roche piége le pétrole.
En bref, il faut des années souvent pour qu’un puit, ou qu’un gisement décline. Extraire le pétrole n’est pas facile.
Le gaz, lui, est beaucoup moins compliqué. Il jaillit.
Mais, par contre, son pic de production est beaucoup plus rapide. Chose qui avait été sous estimée.
En effet, pour les premiers forages gaziers, la déplétion est vite atteinte. En un an. Il faut donc forer sans cesse. Et le taux de déplétion est vertigineux : 17 %. En une année, un puit qui produit 1 000 000 de M3 de gaz, n’en produisait plus que 830 000.
Et ce taux augmente. En 2006, pour les USA, il atteignait 32 %. On voit donc que les gisements sont de plus en plus petits et s’épuisent de plus en plus rapidement.
Admettons que pour une raison ou une autre, les nouveaux forages s’arrêtent, on peut estimer la chute en deux ans. Or des troubles politiques, une guerre ne sont pas des choses à exclure.
On voit aussi que le « dynamisme » à forer, comme dans le cas du Royaume-Uni est un gaspillage rapide…

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