Un scénario vraisemblable pour le nucléaire, vite.
Les prévisions de relance de la production s’avèrent de plus en plus aléatoires. Accidents prolongés sur Cigar Lake, incertitudes aussi sur l’inondation de Western range. Si l’uranium est présent en quantités considérables sur terre, on ne sait pas l’extraire de manière économique. A part sur une dizaine de sites, ne répondant pas à la demande ACTUELLE.
Ce problème est crucial en France. En effet, pays le plus nucléarisé avec 58 centrales, tirant 80 % de son électricité du nucléaire, l’impact d’une crise d’approvisionnement y serait maximum. Un pays qui en tire 20 % devrait y faire face sans trop de problèmes. 20 % d’économies à l’heure actuelle, c’est plutôt facile.
Mais la France ? La problématique est simple : un stock avec entrées et sorties. 8000 tonnes de stocks. 5272 d’importations. Reste un manque de 2700 tonnes. On voit, le bout sera vite là. Et pour le moment, augmenter la production, cela reste de l’ordre des voeux pieux. On le voudrait bien, mais on ne le peut point, et en tout cas, désormais, on n’est plus les seuls à en vouloir acheter massivement.
On le voit, il n’y a aucune chance d’échapper à une politique d’économie d’énergie d’un gabarit fort considérable. Et peut être exemplaire. L’alternative est un parc marchand sur trois pattes, avec des pannes à répétition.
En tout état de cause, on peut voir un certain nombre de pistes se dégager : la baisse des exportations par exemple, le déclassement d’un certain nombre de centrales, bientôt inutiles.
Double avantage. On met une centrale « en veille » (arrêtée mais non démantelée), avec la possibilité théorique de pouvoir redémarrer. Pendant quelques années, disont 20 ans. Une bonne partie de la radioactivité de vie courte, soit la plus grosse partie, a disparue. Et les gains financiers sur le démantélement seront considérables.
Comme on le voit, un problème n’existe que dans la manière de l’appréhender.
Photo : gnu free documentation license

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