Il existe un chose que l’on voit mal, c’est la concurrence entre l’être humain et l’animal pour la nourriture.
L’animal est énergétiquement parlant déjà, une aberration autant qu’une chimère. Elle privilégie en même temps un consommateur à fort pouvoir d’achat, au détriment d’un consommateur plus pauvre, qui lui préfère les nourritures végétales. Le sens du pain était celui-ci. Peu cher, idéalement complet, il était parfait pour l’alimentation humaine.
En même temps, l’animal, jusqu’à un certain seuil est bénéfique pour l’agriculture. Lui seul peut digéré la luzerne, idéale pour recharger les sols en azote, et ses excréments furent les premiers engrais disponibles en masse.
Cela seulement au 19° siècle. La luzerne, et ses essais d’implantations bousculant les usages locaux au 18° siècle fut un des détonateurs de la révolution.
En même temps, on s’aperçoit que l’alimentation humaine dans des périodes politiques troubles peut dépendre de toutes petites surfaces très exploitées, et même de manière très intensives, et en même temps très biologique.
Car il ne faut pas confondre agriculture biologique et petites productions. Elles peuvent être très importantes et en même temps ne s’appuyer que sur des surfaces minimes. 600 M2 pour une famille chinoise. La France de la guerre de 100 ans n’était cultivée qu’à proximité des fortifications (très intensivement), et les exemples ne manquent, ni au 20°siècle, ni même au 21° de populations survivants sur de petites surfaces. Les fondements respectent certaines notions:
– D’équilibre : tout acte ou toute pensée doit veiller à respecter un équilibre avec l’environnement. Le développement réside dans le déplacement des équilibres naturels.
– De diversité : les systèmes techniques ou philosophiques dépendent des contextes locaux spécifiques avant de répondre à des fondements immuables.
Qui n’a pas eu un malaise devant ces vastes champs, ou on cultive une seule plante, à grand coups d’engrais, et quasi sur un sol biologiquement mort ? En même temps dépendant d’injections massives d’énergies de toutes sortes, sous toutes ses formes : engrais, carburants, phytosanitaires…
La diversité est le mot. Les grands élevages font les grandes épidémies. Les grandes récoltes font les grandes mauvaises récoltes.
En attendant, au sortir d’une période historique, on voit désormais que les dépenses d’alimentation ne sont plus à la baisse. Une génération aura oublié le jardin familial. Une autre devra la redecouvrir.
Pour des questions de cout, de sureté d’approvisionnement, et de redécouverte du local en économie.

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