Tony Blair : départ sans gloire

Tony_blairphoto : intérêt-général.info

Tony Blair va s’en aller, flamboyant au départ, sans gloire aujourd’hui. Il est curieux de constater que sa carrière a suivi celle des champs gaziers et pétroliers de la mer du Nord. En gros, il s’est comporté comme un mauvais rentier : se contentant de dépenser la rente, qui avait le tort de ne pas être viagère. D’ailleurs, tant que la rente a été importante, il n’a pas eu de gros problèmes. Il faut aussi en conclure que son successeur devra numéroter ses abattis. En effet, les ressources de la mer du Nord ont masqué toutes les erreurs, acheté tous les manques. Maintenant, il faudra donc faire une vraie politique, en période de crise énergétique : pétrolière, gazière et électrique, lancer en urgence une relève qu’on aurait pu préparer depuis longtemps.

Le gaz a été épuisé particuliérement vite (les gisements administrés avec sagesse auraient duré longtemps), pour un usage (la cogénération électricité/chauffage) pas forcément indispensable. Le « marché  » du gaz, alimente aussi le mécontentement désormais. Sans approvisionnement sûr (les britanniques s’alimentent sur les marchés spots, et non par des contrats à long terme), qu‘ils paient horriblement cher, les citoyens ont vu leur facture électrique multipliée par deux. Désormais, l’heure est à une politique : investir, à long terme, dans l’éolien, des capitaux considérables. Il est vrai que la ressource est considérable (surtout off-shore). De plus, si nos politiciens français s’alarment des déficits extérieurs, la balance commerciale britannique est plus une caricature, qu’une donnée sérieuse : – 120 milliards, et sans l’énergie – 160 milliards d’euros…

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