Matthews Simmons est directeur d’une banque d’investissement spécialisé dans le pétrole. Il a été trés clair et net dans ses propos : « si vous observez les chiffres, et suivez ce qui se passe, à comencer par le champ géant de Cantarell qui est maintenant dans une situation de déclin trés sérieuse, et que vous regardez les champs de la mer du Nord du RU et de Norvége, il est évident pour moi que ces trois zones pourraient décliner en 2007/2008 de 800 mille barils/jour à 1 million de barils/jour. »
Tous les gains de productions ailleurs sont annulés. Le moyen orient n’a plus de capacités supplémentaires.
Et d’enfoncer le clou final : « Nous transportons trop de choses, trop loin ».
Ces propos sonnent donc le glas de la mondialisation, du libre échange, et un retour à la relocalisation des productions.
En effet, le monde actuel est bâti sur des déficits géants (Usa surtout, mais Espagne aussi et Grande-Bretagne), couvert par des flux de marchandises monstrueux. En outre, certaines productions, dites « productions voyageuses » sont des productions dont la finalité est trés contestables. En effet, on voit des produits de haute technologie (pomme de terre), produite aux Pays-Bas (sous serre, chauffées au gaz naturel de Groningen), transportée, lavée, conditionnée, aux 4 coins de l’Europe. Finalité ? Aucune. Une gabégie énergétique qui trouvera son terme bientôt.
Ouverture au monde ? On en parle, sans transport, ou avec un transport onéreux, c’est une vue de l’esprit…

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