Le commissaire européen de l’énergie a reçu 630 000 signatures qui réclament la fermeture progressive des centrales nucléaires. Les « amis de la terre » ont donc souhaité à leur maniére le 50 anniversaire de l’euratom. Ces pétitionnaires jugent préférables d’investir l’argent dans le développement des énergies renouvelables, suivi en cela pas 83 % des citoyens, et à 63 % (seulement pourrait on dire) pour la décroissance du nucléaire.
Il faut dire que le nucléaire semble pris dans un étau : les énergies renouvelables deviennent économiquement compétitives (elles ne l’étaient guére jusqu’à présent) et le
seront de plus en plus, à l’inverse, le nucléaire le devient de moins en moins, à la différence du renouvelable, on a perdu tout le savoir-faire en abandonnant quasiment toute recherche, l‘Epr sera certainement beaucoup plus cher qu’annoncé (3.3 milliards), sans doute plus prêt des 7 milliards. Ensuite l’uranium pose problème : il vient de passer à 95 $ la livre, sa production est insuffisante en ce qui concerne ne serait-ce que sa consommation actuelle, et les gisements qui seraient exploitables, ne bénéficient pas d’un bon ratio énergie dépensé/énergie produite. En gros, au départ de la production, on était à 1 tep consommée pour 10 produites, maintenant, on est à 3 pour 10, et les suivants seraient entre 5 à 7 pour 10. Donc, l’avantage comparatif de l’uranium s’estompe, les gisements les plus faciles ont été exploité, il en reste, mais beaucoup moins rentables, car si on peut produire beaucoup avec ces ratios, le prix de vente en sera augmenté d’autant.
Seul les surrégénérateurs, les centrales à spallation, ou les centrales au thorium seraient compétitives. Mais elles n’existent pas encore.

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