Nos sombres économistes ont pris de toute évidence un peu d’avance sur les prévisions de retournement de l’économie. Ne vous en faites pas, ils trouveront aisément les pirouettes qui leur permettront de retomber sur leurs pattes. Les Français consomment toujours et les industries ont même exporté un « chouilla » plus au T3 (des céréales, du vin, de l’électricité). Le PIB du troisième trimestre de la France en EUROS COURANTS ressort selon l’INSEE à 500 milliards d’euros en croissance de 15 milliards d’euros par rapport à celui du même trimestre de l’année précédente. Depuis deux ans la croissance du PIB de la France en euros courants (CVS) suit une pente de 3% par an (FIG.). Bien sûr l’inflation participe à cette augmentation. Hors inflation, en valeurs chaînées aux prix de l’année précédente, la croissance en volume du PIB suit une pente de 1,6% par an, soit un partage sensiblement 50/50 avec l’inflation.
L’Allemagne aligne elle aussi une croissance du PIB (CVS) au troisième trimestre en ligne avec celle des deux années précédentes. Mais on sait que les entrées de commandes à l’industrie ayant fléchi en Août et en Septembre il est fort probable que les résultats du quatrième trimestre seront moins allants pour elle.
Ces courbes permettent d’éviter de se plonger inutilement dans les pinaillages de croissance d’un trimestre à l’autre, tant appréciés de nos Gazettes et qui s’avèrent être largement erronés après correction des valeurs publiées au trimestre suivant. En Euros courants ces données sur plusieurs trimestres peuvent être directement comparées aux évolutions des dépenses, des recettes ou des dettes des États. Par exemple la dette de la France à 1693 milliards d’euros à mi-année 2011 avait pris 101 milliards de plus en un an, soit 6,3% …ceci est tout simplement incompatible avec la croissance de 3% du PIB. Elle aurait dû être au moins contenue à la moitié, ce qui aurait supposé une diminution des dépenses annuelles de l’État Providence d’au moins 50 milliards. Les montants annoncés pour l’instant par nos timorés dirigeants ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Attendons-nous donc à une prochaine phase de Socialisme gestionnaire impitoyable, seul capable de vraiment réformer notre trop complexe pays!
Le 15 Novembre 2011


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