Catégorie : actualités

  • Danemark : accélérer la cadence

    Danemark : accélérer la cadence

    ChichiLa ministre danoise Madame Connie Hedegaard a exhorté les pays européens et asiatiques à développer les énergies propres et les économies d’énergies, qui pouvaient se faire sans miner la croissance.
    Ayons une pensée émue pour cet homme, qui lui a fait exactement le contraire en 1986. A l’époque, aspirant président, et premier ministre décati, il avait en effet montré la voie inverse. La France ne savait pas quoi faire de son jus électronucléaire.
    Nous sommes donc passé en 20 ans de moins de 200 millions de Tep à 275.
    En gardant le cap des économies d’énergies, nous aurions pu tomber à 140…

    Pendant le même temps, le Danemark s’est contenté d’une politique plus modeste : ne pas augmenter sa consommation (c’est déjà beaucoup).
    Néanmoins, certaines choses semblent surréalistes dans les prévisions. Une augmentation de 60 %, couverte à 82 % par le fossile de la consommation d’énergie d’ici 2030 semble ignorer que, pratiquement toutes les énergies fossiles obéissent à la loi de Hubbert. C’est effectivement, beaucoup moins parfait et visible que dans le pétrole.
    En réalité, on pourrait partir sur une autre voie (involontairement) : énergie renouvelable, ou rien.

  • Eau Chaude Sanitaire et chauffage

    Eau Chaude Sanitaire et chauffage

    Besoins_chauffageQuand on parle d’eau chaude fourni par le solaire thermique, on pense systématiquement à Ecs (eau chaude sanitaire), sans penser chauffage. Pourtant, une bonne partie de l’eau chaude destinée au chauffage peut être fournie aussi par le solaire thermique. Il est difficile de donner une fourchette, mais de 60 à 80 %, suivant les années, est trés envisageable. Pour une moyenne sur 15 années, 80 % est une estimation fort optimiste, mais 60, c’est vraiment trés, trés bas.
    Disons que l’optimum se situe entre 70 et 80, pour les matériaux les plus compétitifs.

    Alors, le reste ? simple. On peut utiliser, une chaudière classique, une résistance électrique pour le surplus, ou une pac aérotherme. En effet, le bénéfice apporté par d’autres pac serait minime. Si on ajoute une éolienne dans le jardin, on est en situation de production nette d’énergie. Sans perdre de vue, que le problème n’est pas tant désormais d’accéder à l’autonomie énergétique, que de le faire au moindre coût.
    Il existe, A L’HEURE ACTUELLE, une profusion de trés bons matériels, fabriqués par des "fabricants historiques", c-a-d des gens qui y croient, et en vivent depuis plus de 20 ans. Ils ont passé de durs moments, et commencent à ramasser de (GROS) fruits de leurs efforts. La rupture technologique majeure va créer de nouvelles fortunes, assises sur les économies d’énergies.

    Quand au passage de nous tous à l’autonomie, faisons coucou à marie-ségolène ou nicolas, pour qu’ils créent les conditions nécessaires -et urgentes- à ce passage…

  • Forêt : améliorer la valorisation

    Forêt : améliorer la valorisation

    Photos_204_2Que ce soit l‘IVALSA (institut de la valorisation du bois) en Italie, ou des études, des essais parues en France, toutes disent la même chose. La biomasse de la forêt, en pleine reconstitution et expansion est mal exploitée en Europe. En effet, la plupart de la biomasse est abandonnée sur place ( branches, feuilles, écorces) et pourraient donner lieu à valorisation soit en carburant, soit en combustible.
    Ceci, sans que cette exploitation remette en cause la forêt. En effet, l’usure des sols est peu à craindre, si on ne fait pas

    de coupes à blanc, et il est à noter, que ce genres de forêts, s’est justement reconstituées sur des terres ruinées, ravinées, à partir du début du 20°siécle.
    Mais les études les plus pensées et les plus poussées, incitent à dire que la finalité de la forêt doit être le carburant et non le chauffage. En effet, le chauffage peut être réduit à la portion congrue, tandis qu’il n’existe que peu ou pas d’alternative au carburant pour le transport (du moins à l’heure actuelle). La rentabilité de ce secteur, doit désormais se penser dans une économie locale. Seront rentables les entreprises locales, dés qu’il y a éloignement, celle-ci devient vite inexistante. Mais c’est un problème que l’on connait bien en économie agricole.

    Les carburants seront donc locaux…ou point…

  • THEOLIA : grandes ambitions

    THEOLIA : grandes ambitions

    Eolien_3Theolia est déjà un géant de l’énergie éolienne en Europe et dans le monde. Centré sur l’énergie, il a multiplié par quarante  ses capacités de production depuis 2004. Passant de 50 MW à 2000…
    on en reste pantois…
    Elle se décompose ainsi :
    – compte propre : 243,
    – compte de tiers : 155,
    – en construction : 67,
    – permis obtenus : 205,
    – en développement : 1331, soit un total (2006) de 2001…
    à l’heure actuel, le total approcherait 3000…

    On comprends à lire ces chiffres, qu’il y a quelque chose comme une urgence énergétique, là dessous. Pourtant, à l’heure actuelle, le développement de la société ne s’est pas fait dans un des pays les plus dynamique en la matière, les USA.
    L’objectif est de 4000 Mw (2010) pour compte et compte de tiers. A ce rythme là, les objectifs de 50 % d’énergies  renouvelables en 2050 apparait trés pâle, et même manquant d’ambition…
    Pourtant, il y a urgence…
    En réalité, ce qui est le plus étonnant, c’est le lobbying déphasé de certains, pour maintenir le monde tel que nous le connaissons. Les constructeurs automobiles allemands, par exemple, militent toujours pour leur grosses berlines. Pourtant, ils connaissent parfaitement les prix de l’essence… Agissent ils par mimétisme ou réflexe ?

  • Le loup derrière la porte

    Le loup derrière la porte

    LoupLe cours du pétrole s’est stabilisé. Malgré un pic oil de plus en plus visible. Hier, cette idée était celle de prophétes relevant d’hôpitaux psychiatriques.
    Aujourd’hui, disparait la civilisation du pétrole. Plus vite que l’on ne le croit en occident. Le prix du pétrole se stabilise parce que les pays du tiers monde ont -déjà- jeté l’éponge.
    Guerres locales pour les ressources naturelles, guerres d’exterminations relevant plus de Gengis que de Hitler ou Staline et devant lesquels ils feraient figures de personnages presque fréquentables.
    Retour de l’ordre médiéval à grande allure. "Saigneurs" de la guerre, pandémies, bientôt grandes famines.

    Tout ceci entrainant l’effondrement de l’espérance de vie, et plus généralement, effondrement de l’ordre sociopolitique et quasi ignorance de ce fait en occident. Les résistances de nos sociétés à ce propre effondrement est un peu plus élevé, mais, il posséde aussi sa limite. Daging en Chine, Cantarell au Mexique, Burgan au Koweit sont en recul. Ghawar en serait à l’effondrement…
    Dire que nos deux candidats au deuxième tour nous assurent qu’ils nous "protégerons" contre la mondialisation. C’est à mourir de rire.
    La mondialisation est déjà morte.
    Les ministres discutent encore à l’Omc. De la libéralisation des échanges.

  • Suez : usine de dessalement

    Suez : usine de dessalement

    Govt_logoL’australie souffre de plus en plus du changement climatique, pays-continent qui souffrait d’un manque chronique d’eau, ces problèmes se sont grandement aggravés depuis quelques années. Le développement d’une agriculture intensive ruine, en effet, un milieu naturel fragile.
    L’état de l’australie occidentale a confié à Degrémont (filiale de Suez), la conception, la réalisation et l’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer par filtration membranaire.

    L’eau est envoyé dans une membrane semi-perméable sous pression, et ressort débarrassé de son sel, des particules en tout genre contenu dans l’eau. Ce procédé est moins énergivore que les technologies existantes (procédés thermiques). Cette technologie est effectivement en plein développement, mais n’était jusqu’à maintenant exploité que sur des unités de petite capacité. Cette usine de Perth pourra traiter 140 000 M3 jours, pour une durée de 25 ans. Elle aura coûté 300 millions d’euros.
    On constatera donc l’allergie de plus en plus grande du privé au risque, qui préfére crée des rentes de situations avec la complicité des autorités politiques.

  • The Nigerian disease

    The Nigerian disease

    Production_petrole_nigeria On vote au Nigéria, pour les présidentielles et les législatives. Et c’est le bain de sang : 200 morts entre le 14 et 21 avril, des policiers, des candidats.
    Pour la Cedeao, le scrutin n’est "ni libre, ni équitable", le terrible bilan humain est "inacceptable " selon l’Ue, et si dans nos actualités, on en parle guère, les traders eux suivent la situation avec attention : une réduction de 25 % de la production de pétrole les préoccupent , si ce n’est le bilan humain.  Mais la conséquence du désordre est  une montée progressive de la violence, qui n’est ni plus, ni moins qu’une guerre civile larvée. Avec parfois des situations cocasses :

    l’ancienne monnaie du Biafra circule toujours, apparemment plus respectée que le naira.
    Les observateurs du Commonwealth eux parlent "d’imperfections significatives", et précise qu’elle a constaté des bourrages d’urnes. Ce scrutin marque une dégradation, vis à vis des scrutins précédents.
    La légitimité du futur président est déjà largement entamée.
    Il est désormais de plus en plus probable qu’une crise pétrolière grave est en gestation au Nigéria.
    Le Nigéria est, je le rappelle, un des rares pays producteur de pétrole susceptible d’augmenter significativement sa production.

  • le système combiné

    le système combiné

    Besoins_chauffageLes besoins en chauffage ne sont pas coordonnés avec  l’ensoleillement. Mais on peut largement en tirer partie, pour couvrir la plupart des besoins en chauffage, et la totalité des besoins en E C S (eau chaude sanitaire).
    La capteur solaire lui est d’une simplicité biblique. Peu coûteux à produire, il est à la portée d’un bricoleur moyen.
    L’eau sanitaire peut représenter jusqu’à 40 % des besoins en chaleur d’une maison à l’année, le graphique est donc est un peu juste en ce qui concerne ces besoins.

    Il faut donc pour un systéme combiné solaire/eau chaude sanitaire/chauffage un appoint. Il peut être électrique, fioul, gaz, bois.
    L’Ecs et le chauffage obéissent à deux logiques différentes. Il y a donc besoins de deux stockages différends.
    En effet, la température de distribution du chauffage est plus faible (30 à 50°) et bénéficie d’un retour élevé (25 à 40°). Le circuit de distribution est fermé.
    La distribution de l’Ecs est quand à elle d’une température plus élevée (45 à 60°), et cette eau est perdue.
    On peut utiliser donc deux stockages, ou utiliser le thermosiphon. En effet, l’eau chaude monte, et l’eau  moins chaude est en bas de ballon.  On appelle ce genre d’utilisation "stratification verticale". Celle-ci est établie avec des échangeurs thermiques.

  • The English Disease

    The English Disease

    Grande_bretagneOn a appelé "the English disease" à la fin du 19°siécle, la maladie de langueur qui a touché l’économie britannique, et de fait, la croissance moindre depuis 1870 a fait perdre à la Grande-Bretagne sa préeminence économique. Etat charbonnier depuis le 18° siécle, la production atteint son maximum vers 1913 (315 millions de tonnes), pour ensuite décliner irrésitiblement. On peut parler, là aussi d’un pic de hubbert. Mais ce pic de hubbert a été notoirement accéléré. D’abord, par un gaspillage quasi-proverbial de cette ressource charbonnière. Abondante, elle était gaspillée. Aussi, aurait put on penser que l’expérience aidant, la gestion de la manne pétoliére/gaziére aurait été plus habile, et bien pas du tout.

    On a dit que Margaret Tatcher avait "redynamisé" le Royaume-uni. En réalité, la seule dynamique a été celle d’un émirat pétrolier et gazier : mise au rencart de la ressource charbon : "c’est du passé", la production passe de 120 millions de tonnes en 1979 à 45 aujourd’hui. Pourtant les 2/3 des puits fermés à grands coups de subventions, étaient rentables. La place nette est faite comme partout ailleurs par l’effet d’éviction : la ressource fait place nette de toute autre activité. En Grande-Bretagne, elle est réduite à un mélange de city+pétrole+gaz. Mais si la city fonctionne encore (quoique on puisse se demander pour combien de temps), la raréfaction des ressources gaziéres, pétrolières, la fermeture des centrales nucléaires, aujourd’hui hors d’âge, risque fort de plonger la Grande-bretagne dans un âge des ténébres, et pas seulement au sens figuré du terme. De plus, pour le gaz, on a laissé les mécanismes du marché se faire. Total, la Grande-Bretagne est un des seuls pays à n’avoir pas sécurisé ses approvisionnements en gaz (clients et fournisseurs signent des contrats de longues durées, de 25 ans), et donc dépend des marchés spots.
    La production de pétrole qui s’établissait à 128 millions de tonnes (une auto-suffisance, et quelques exports) et la production gazière ( 90 milliards de M3) sont en recul nets. Désormais, la déplétion commencée en 1999, atteint 15 % l’an et la production est divisée par deux. les gazoducs qui exportaient le gaz, désormais l’importent. 100 000 emplois sont menacés dans l’industrie (peu compétitive). La "réussite" économique Tatchero-blairiste, n’était que la "réussite" d’un état pétrolier : dûe au hasard de la géologie, passé avec lui. D’ailleurs, le pib de la France, qui n’a bénéficié que de faibles ressources charbonniéres, pétroliéres, et n’a bénéficié du gaz de Lacq qu’un cours laps de temps, est voisin. Pour doubler les ennuis, les  norvégiens ont fait du proverbe koweitien "Oil in the ground is better than dollar in a bank", le leur… A tel point, que l’on pense au Royaume-uni, au rationnement…

  • Delta du Niger : explosif

    Delta du Niger : explosif

    Nigeria_armes "Le peuple du Delta du Niger a souffert horriblement de part sa présence au milieu des sources de richesse du Nigeria. Et les auteurs échappent toute forme de poursuite contre leurs crimes, sans même le moindre risque de comparaître en justice".
    Le Nigéria produit 2.5 M bj, et il est un des rares pays au monde à pouvoir augmenter sa production significativement. Il est, en deça de sa production possible qui s’établit, à structure actuelle à 4 M bj. La production, commencée en 1956, a complétement déstructuré le pays, notamment le delta, où se concentre le pétrole. Là, plus d’autres activités possibles. Plus  d’agriculture,  plus d’eau potable pour  cause de pollution.  A l’époque de la guerre du Biafra (1967-1970), les raffineries étaient partout, artisanales, et faites de bric et de broc, par une population ingénieuse

    et efficace. Cette ressource a, en surface, nettement diminué, et si le pétrole fait 95 % des exportations nigériannes et 80 % des revenus du pays, les populations locales n’en voient guère la couleur, plutôt les inconvénients (graves) pendant que la corruption qui gangréne l’état nigérian s’étale.
    Des milliers de morts dans les sabotages, ou dans le percement des pipelines. Un mouvement politique (le Mend : mouvement émancipation du della du Niger), réactive les tendances sécessionnistes du Biafra, les chefs de guerre et de bandes diverses pillent tout ce qu’ils peuvent.
    Pour résumer la situation, le pétrole a fait place nette au Nigéria de toute autre activité économique. Il est comme tout ce genre d’industrie, trés faiblement producteur d’emploi, et les seuls occupations qu’ils procurent sont celle du trafic, important, dirigé vers les pays voisins. De plus le brûlage des gaz se continue allègrement, certains puits flambent depuis 40 ans.
    En réalité, la seule chose que le pétrole ait apporté au Nigéria, ce sont des armes en abondance, et on finit toujours par s’en servir.