Catégorie : Uncategorized

  • La Prius de Toyota deviendrait en version standard rechargeable au réseau en 2014

    La Prius de Toyota deviendrait en version standard rechargeable au réseau en 2014

    Prius-plug-in  C'est une info du Nikkei généralement très bien renseigné sur les choix marketing des constructeurs de véhicules japonais: Toyota proposerait en 2014 en version standard une Prius plug-in hybride qui serait donc rechargeable sur le réseau électrique. Équipée d'une batterie au Lithium de hautes performances elle ne ferait plus appel aux batteries Ni-MH et à leurs terres rares constitutives devenues trop stratégiquement sensibles. La consommation annoncée du véhicule passerait de 2,6 litres aux cent kilomètres (38 km/litre) à 1,7 litre aux cent km (60 km/litre) soit quelque chose autour des 39 g de CO2 au kilomètre. L'autonomie visée en mode purement électrique qui déterminera la taille et le prix de la batterie n'est pas précisée.

     Rappelons que le concept plug-in hybrid grâce à une batterie, typiquement de 5 à 7 kWh, permet au véhicule de se déplacer en milieu urbain en mode purement électrique durant 30 km environ (20 miles). Pour des trajets plus longs la voiture passe alors en mode hybride classique. Il faut imaginer pour des applications de types trajet-travail en milieu urbain la nécessité de faire un plein d'essence tous les trois à six mois. En option Flex-Fuel utilisant du E85, la part de dérivés du pétrole utilisée devient alors insignifiante.

     En comparaison, un véhicule purement électrique nécessitera d'être équipé d'une batterie 3 à 4 fois plus importante pour assurer l'autonomie des 100 miles psychologiquement indispensable. Par contre le véhicule débarrassé du moteur thermique et de son carburant pourra faire appel à des technologies innovantes comme la solution "in-wheel motor" qui permettra d'accéder à d'excellents rendements énergétiques et porter l'autonomie vers les 300 km.

     Tout cela repousse vers des horizons lointains la démocratisation de solutions plus révolutionnaires de types Pile à Combustible et autres options hydrogénées.

    Le 9 Mai 2011

  • Faut-il s’émouvoir d’une baisse ponctuelle des entrées de commandes à l’industrie manufacturière allemande?

    Faut-il s’émouvoir d’une baisse ponctuelle des entrées de commandes à l’industrie manufacturière allemande?

     Certains commentaires intempestifs et alarmistes (c'est à la mode) qui verraient dans la baisse des entrées de commandes du mois de Mars à l'industrie manufacturière allemande le signe d'un retournement de tendance économique en Europe doivent être pris avec beaucoup de flegme. Ils illustrent essentiellement la méconnaissance des mécanismes industriels par certains commentateurs.

    Allemagne-commandes-facturations
     Les entrées de commandes à l'industrie manufacturière allemande ont progressé au mois de Mars de 8,4% par rapport à celles du mois de Février, mais après correction des jours ouvrables et de la saisonnalité elle apparaissent en retrait de 4% (FIG., courbe rouge) d'un mois sur l'autre, affirme Destatis.

     Un simple examen de cette courbe des entrées de commandes, base 100 en 2005, montre qu'elle présente une grande variabilité d'un mois sur l'autre et qu'elle amplifie les grandes tendances économiques. Durant les phases d'embellie, entre 2005 et fin 2007 par exemple, les donneurs d'ordres anticipaient leurs besoins et par des commandes précoces ou majorées faisaient gonfler les carnets de commandes des fournisseurs: la courbe des commandes était au dessus de celle des facturations. Inversement en 2008 et 2009, les commandes se sont réduites et sont passées en dessous des facturations: les carnets de commandes constitués auparavant ont servi d'amortisseurs en se dégonflant.

     Depuis l'industrie manufacturière allemande est revenue dans une phase d'expansion et les fournisseurs ont reconstitué leurs carnets de commandes. Les facturations qui suivent avec un retard de deux mois environ vont progresser en Avril sur la base des bonnes entrées de commandes des mois de Janvier et Février.

     Pour la suite, bien malin celui qui saurait prédire si la courbe rouge va marquer le pas ou poursuivre son ascension. La seule remarque pertinente tient au fait que les commandes en ce début 2011 sont encore inférieures de 10 points de la valeur maximum atteinte à fin 2008.

    Le 5 Mai 2011

  • Siemens: les entrées de commandes du premier trimestre tirées par le Secteur Energie

    Siemens: les entrées de commandes du premier trimestre tirées par le Secteur Energie

     Suivre les activités de l'allemand Siemens est un exercice passionnant à double titre: d'une part c'est un indicateur puissant de la marche de l'économie allemande et d'autre part c'est le Groupe qui récolte en direct les fruits de la politique énergétique de notre grand voisin qui, vous le savez, va être amenée à prendre certains grands virages qualitatifs.

    Siemens-commandes

     Les entrées de commandes de Siemens, à 20,65 milliards d'euros au premier trimestre, sont en croissance de 28% par rapport à celles du même trimestre 2010 et sensiblement au même niveau que celles du trimestre précédent (FIG.). C'est le Secteur Energie qui avec une croissance des commandes de 50% à 9,1 milliards d'euros sur le trimestre, tire vers le haut le score du Groupe.

     Deux commandes notables illustrent ce dynamisme du Secteur. Tout d'abord la commande par l'Arabie Saoudite pour un milliard d'euros, des équipements pour l'unité de génération électrique à gaz à cycle combiné de Ras Az Zawr de 2400 MW qui alimentera à la fois une usine de production d'aluminium et une usine de dessalement de l'eau de mer d'un milliard de litres d'eau potable par jour de capacité. Ce sont 12 turbines à gaz et 5 turbines à vapeur plus diverses unités de génération et de récupération de chaleur et autres auxiliaires qui font partie de ce contrat d'approvisionnement.

     L'autre commande concerne le champ éolien de Borkum Riffgrund de 89 éoliennes offshore de 3,6 MW réparties sur 36 km2 en Mer du Nord et qui devrait produire les premiers MW en 2014.

     Ces deux cas sont exemplaires du futur du mix énergétique de nombreuses régions dans le monde qui vont s'appuyer sur le gaz naturel et l'éolien offshore, domaines dans lesquels Siemens apparaît comme un leader mondial incontesté.

     Il faudra suivre les entrées de commandes de Siemens dans les trimestres à venir pour juger objectivement du renversement de la politique énergétique allemande et de son ampleur, en faisant abstraction de déclarations intempestives des Politiques qui ne convainquent que ceux qui les écoutent.

    Accéder aux communiqués de Siemens sur le sujet.

    Le 4 Mai 2011

     

     

  • France: l’INSEE prévoit un tassement de la croissance de la population en âge de travailler

    France: l’INSEE prévoit un tassement de la croissance de la population en âge de travailler

     En 2010, nous dit l'INSEE, la France métropolitaine comptait en moyenne 28,35 millions d’actifs au sens du BIT dont 25,7 millions avaient un emploi et 2,65 millions étaient chômeurs. En dix ans, la population active, qui rassemble la main-d’œuvre disponible pour contribuer à la production, a augmenté de 2,1 millions de personnes. À l’horizon 2025, selon le scénario central de projection, la population active pourrait gagner près de 1,7 million de personnes, atteignant 30 millions soit une croissance annuelle moyenne de 110 000 personnes (FIG.I).

    Population_active_France

     Cette projection moyenne tient compte de nombreux paramètres dont les plus déterminants sont l'âge de départ à la retraite, l'apport migratoire (100 000 par an dans le scénario central), la fécondité, le taux d'activité des femmes aux âges de la maternité, le développement de l'apprentissage, etc.

     Il ressort de cette étude, outre le tassement de la croissance de cette population active, un point important qu'est son vieillissement. Ceci est illustré par la part des plus de 55 ans qui devrait passer de 12,4% en 2010 à 18,6% en 2030 (FIG., courbe rouge, échelle de droite).

     Un autre point à souligner est l'importance des apports migratoires. Dans un scénario d'apport de 150 mille personnes par an il ressort que la population active serait majorée, par rapport au scénario central, de 610 mille personnes en 2030 et de près d'un million en 2040.

    L'INSEE ne sait pas nous dire quelle sera la proportion de chômeurs réputés "actifs" dans tout cela. Il faut espérer qu'une réduction du rythme de croissance de la population active se traduira à terme par une réduction du nombre de chômeurs dans notre pays, à condition que le cadre règlementaire français progresse vers une configuration plus favorable au travail et moins à la rente de tous poils (LIRE "Le Socialisme de l'Excellence" de Jean-Marc Daniel).

    LIRE le rapport de l'INSEE sur le sujet.

    Le 22 Avril 2011

  • Investissements mondiaux dans les énergies renouvelables: un premier trimestre 2011 en demi-teinte

    Investissements mondiaux dans les énergies renouvelables: un premier trimestre 2011 en demi-teinte

      Breaking-news Après un quatrième trimestre 2010 qui avait enregistré des investissements mondiaux records dans les énergies renouvelables, atteignant les 47 milliards de dollars selon Bloomberg New Energy Finance, le premier trimestre 2011 avec 31 milliards de dollars, apparait globalement en retrait. Ce résultat provient bien sûr des anticipations des investisseurs qui ont voulu en 2010 profiter des généreux avantages tarifaires dans le photovoltaïque ou l'éolien encore en vigueur en Allemagne, Italie, France, Grande-Bretagne et Tchéquie. Mouvements opportunistes qui avaient amené l'Administration française, par exemple, à décréter un moratoire sur la longue liste des projets photovoltaïques en attente. Ce ralentissement dans les investissements provient aussi d'un ralentissement de l'éolien américain qui pâtit de la concurrence tarifaire des centrales au gaz naturel. Ces difficultés dans ce secteur se retrouvent par exemple dans les comptes trimestriels de GE qui enregistrent une baisse de rentabilité de la Division Energy Infrastructure, attribuée entre autres à un business éolien peu allant.

     Par contre les investissements en Chine, au Brésil et dans l'éolien offshore allemand se portent bien. Il semblerait que seuls les pays riches, soucieux de leur standing, peuvent entretenir ces écologiques dépenses, danseuses pacifiques des temps modernes qui recyclent leurs profits commerciaux.

    LIRE le papier de Bloomberg New Energy Finance sur le sujet.

  • Que représentent réellement les énergies renouvelables en Espagne?

    Que représentent réellement les énergies renouvelables en Espagne?

    Espagne-electricité-Mars2011  Sous un titre accrocheur du très bon quotidien économique La Tribune intitulé: "L'éolien, première source d'électricité en Espagne" on peut lire au détour de ce papier l'affirmation suivante: "C’est la première fois que cela se produit depuis que l’Espagne a fait le pari des énergies renouvelables, notamment pour limiter sa dépendance vis à vis de l'étranger. Celles-ci comblent à hauteur de 75% les besoins espagnols en énergie, contre une moyenne d’un peu moins de 60% dans l’Union européenne, selon les données officielles." Interloqué devant ma profonde ignorance et remontant aux données initiales sur Red Electrica de Espana il est possible de lire: "El conjunto de las tecnologías renovables cubrió en marzo el 42,2 % de la demanda de electricidad, por debajo del 48,5% del 2010, debido a que la producción hidráulica del año pasado fue mucho más elevada." Ce qui doit vouloir dire approximativement que l'ensemble des énergies renouvelables au mois de Mars ont représenté 42,2% de la demande en électricité au lieu des 48,5% en 2010 en raison d'une production hydraulique de l'année précédente qui avait été beaucoup plus élevée.

     Les 42,2% de fourniture d'électricité (éolien 21%, solaire 2,6%, hydraulique 17,3% et quelques autres) qui deviennent 75% des besoins espagnols en énergie…c'est un miracle! Mais zut…je n'avais pas tout lu…l'article est daté du 1er Avril.

     Dans toutes ces approximations pseudo écologiques, indignes d'un tel journal, il y a tout de même une vérité: l'Espagne est le premier producteur européen d'électricité éolienne et c'est bien, mais cela lui coûte très cher ce qui a conduit le Gouvernement espagnol à revoir rétroactivement les aides applicables. Il est maintenant temps en Europe de faire appel à des énergies renouvelables compétitives peu subventionnées. Aux industriels du secteur à réduire les coûts au Watt de leurs installations, optimiser le taux de charge (éolien offshore), serrer les marges et trouver les partenaires financiers au long cours qui accepteront un pay-back sur plus de dix ans.

    Une autre remarque importante: l'Espagne grâce à des investissements massifs et redondants dans l'éolien et le solaire arrive à gérer son réseau électrique avec une large part de renouvelable intermittent grâce à un outil de génération de fond diversifié et très flexible (centrales au gaz à cycle combiné).

    CONSULTER le papier de la Tribune et de façon plus approfondie celui de Red Electrica.

    Le 2 Avril 2011

  • Etats-Unis: les mises en cultures s’adaptent à la demande et aux prix de marché

    Etats-Unis: les mises en cultures s’adaptent à la demande et aux prix de marché

    L’image romantique d’une nature fondamentalement bienveillante mais épuisée par les activités agricoles des hommes sont à la base de bien des raisonnements malthusiens prêchant la décroissance du niveau de vie et de la taille des populations. Paradoxalement ces philosophies qui prônent la primauté de la Nature sur l’Homme ont connu de tous temps un large succès. De nos jours, ce sont les affirmations alarmistes de pénurie de ressources alimentaires qui prévalent. Dans un contexte climatique réputé comme globalement défavorable, les activités agricoles seraient incapables de suivre la demande croissante d’une population plus nombreuse, au niveau de vie moyen accru et utilisant des biocarburants pour assurer une part de ses ressources énergétiques. La preuve, les cours du blé, du maïs, du coton, de l’huile de palme, etc. flambent. Cerise sur le gâteau, la mise en exploitation de nouvelles terres (Land Use Change) s’accompagne d’émissions de CO2 et accroit de ce fait le dérèglement climatique…boucle infernale qui condamnerait à terme notre civilisation.

    Et pourtant un certain nombre de faits montrent que:

    – les progressions des rendements des cultures publiés par la FAO ont permis jusqu’à maintenant d’adapter l’offre à la demande et rien n’indique que ce phénomène est près de s’arrêter, (LIRE: la demande mondiale en céréales devrait s’accroître de 20% d’ici à 2020), l’exemple du formidable développement des cultures du palmier à huile en Indonésie et en Malaisie durant les trente dernières années prouve les capacités d’adaptation de l’offre à une demande croissante de corps gras dans le monde (LIRE le dernier papier sur les biocarburants). Les avatars climatiques observés par-ci ou par-là n’altèrent pas de façon significative la croissance globale des rendements.

    – les prix en dollars du blé, du maïs, du soja relevés sur plusieurs décennies sont en forte décroissance (FIG.I, empruntée à Staniford) et les dernières hausses enregistrées sont finalement assez modestes.

    Prix-blé-maïs-soja
    – de larges surfaces de terres cultivables dans le monde sont encore disponibles. Une étude récente (LIRE Land Availability for Biofuel Production) estime que 3 millions de km2 au bas-mot sont disponibles dans le monde. Pour boucler les besoins en céréales d’ici à 10 ans il faudra mettre en cultures supplémentaires dans les 500 mille km2 dans le monde.

    Pour illustrer cette adaptation du monde agricole aux demandes du marché il est intéressant de se pencher sur les intentions de mises en cultures et leurs surfaces en 2011 aux États-Unis publiées par l’USDA (TAB.).

    USA-cultures-2011

    Il apparait que les cultures de maïs qui sont les plus importantes devraient occuper cette année une surface de 373 mille km2 (les trois quarts de la surface de la France) affichant une expansion de 4,5% par rapport à 2010 et de 6,7% par rapport à celle de 2009. Les cultures de Soja devraient légèrement décroitre, mais celles de blé devraient augmenter de 8%. Enfin les cultures de coton, dont le prix de ce produit a plus que doublé au cours des six derniers mois, devraient afficher une croissance de 15% par rapport à 2010 et de 37% par rapport à celles de 2009.

    L’augmentation des prix de marché se traduit dans ce grand pays par de nouvelles mises en cultures. Le paysan américain est très sensible à l’exploitation profitable de ses terres et n’hésite pas à planter plus pour gagner plus ou à arbitrer entre plusieurs types de cultures. Dans le fonctionnement cyclique des marchés agricoles, le monde se trouve en ce moment dans la phase d’investissements accompagnant la montée des prix; il faudra attendre que ces mesures aient conduit à des productions supplémentaires pour voir à nouveau baisser les prix des produits.

    CONSULTER le rapport de l’USDA sur les « Prospective Plantings » concernant l’activité 2011.

    Le 2 Avril 2011.

     

     

  • Qatar: Pearl, une usine GTL qui transmute le gaz en or

    Qatar: Pearl, une usine GTL qui transmute le gaz en or

    Qatar-Shell-Pearl-GTL2  Shell annonce le démarrage de l'immense complexe pétrolier Pearl au Qatar (article précédent sur le sujet) qui va valoriser les immenses réserves de gaz naturel du North Field situé à 60 km au large que l'émirat partage avec l'Iran (South Pars). Cet ensemble, dès 2012, va traiter quotidiennement 1,6 milliard de pieds cubes de gaz (44 millions de m3) qui vont générer 260 mille barils par jour d'une part de condensats (120 mille barils) et d'autre part de divers carburants et autres produits pétrochimiques à haute valeur ajoutée (140 mille barils) issus du procédé Gas to Liquid de Shell.

     Heureux émir qui va utiliser une ressource qu'il vendrait péniblement sur le marché mondial entre 5 et 10 $/MMBTU après liquéfaction et transport pour la transformer en carburants liquides qui valent aujourd'hui entre 22 et 24$ le MMBTU. Multiplier par trois et plus dans l'avenir le prix du produit, cela mérite bien quelques pertes process et un investissement gigantesque.

    LIRE le communiqué de Shell et regardez la video du directeur de projet Andy Brown qui est probablement l'homme au monde qui connaît le mieux les procédés GTL.

    Le 24 Mars 2011

     

  • Allemagne: les sept centrales électronucléaires stoppées pour trois mois effacent 7 GW de puissance électrique

    Allemagne: les sept centrales électronucléaires stoppées pour trois mois effacent 7 GW de puissance électrique

    Allemagne-centrales stoppées 2011-03
     La décision de la Chancelière allemande de stopper pour trois mois sept centrales électronucléaires d'avant 1980 (TAB.) représente un effacement de puissance de 7GW. Compte tenu de la centrale de Krümmel plus récente mais déjà stoppée, ce sont 8,3 GWe de puissance qui vont faire défaut au réseau allemand. Ceci représente 41% de la puissance électronucléaire et 6,4% de la puissance électrique totale allemande. Sur une période de trois mois avec un facteur de charge de 90% en génération de base ceci représente un manque d'énergie électrique de 13,9 TWh pour les sept centrales concernées par la décision politique.

    L'État allemand dispose de larges ressources pour importer le charbon et le gaz qui permettront de se substituer à ce manque de puissance. Par contre les E-On, EnBW et autres RWE qui vont payer risquent de trouver la pilule un peu amère. Rien n'est trop beau pour les beaux yeux d'Angela et les élections en préparation dans certains Länder.

    LIRE le papier de World Nuclear News sur ce sujet.

    Le 17 Mars 2011

  • Teijin réduit à une minute le temps de production d’une cabine automobile en composite fibre de carbone

    Teijin réduit à une minute le temps de production d’une cabine automobile en composite fibre de carbone

    Teijin EV  La mise en œuvre de matériaux composites armés fibre de carbone dans les véhicules routiers de série constitue une des grandes évolutions technologiques programmées durant la décennie qui commence. Les importantes réductions de masses attendues par l'utilisation de ces matériaux permettront de réduire les consommations en carburants des véhicules et surtout d'accroître l'autonomie des véhicules électriques. Les constructeurs automobiles les plus avancés dans cette démarche semblent être les gros constructeurs japonais (Toyota dans les futures Lexus) et allemands (Daimler, BMW, VW) qui ont tous établis des liens avec les grands des matériaux composites dans le monde (Toray avec Daimler , SGL avec BMW et VW qui vient d'entrer au capital du Groupe américain). Le passe technologique de cette évolution repose sur les cadences de production des divers composants du véhicule chez les sous-traitants. Un temps de formage classique de 5 minutes par pièce (moins de 100 pièces par équipe et par jour) n'est pas compatible avec les cadences de production de masse des véhicules. D'autres problèmes portant sur l'assemblage de deux sous-ensembles en composites ou d'un sous-ensemble métallique avec une pièce en composite constituent également des problèmes complexes à résoudre.

     Le japonais Teijin, outsider derrière Toray (papier précédent), vient d'annoncer qu'il va commercialiser divers matériaux à base de composites fibres de carbone qui vont par exemple, permettre de former une cabine automobile en une minute. Teijin va proposer divers produits soit pour formage thermique, orientés ou isotropes, soit sous forme de granulats à longues fibres pour injection. Il propose également des solutions d'assemblage.

    Teijin présente un concept-car électrique (FIG.) dont la cabine ne pèse que 47 kg soit environ un cinquième de la masse d'une cabine classique.

    LIRE le communiqué de Teijin

    Le 10 Mars 2011