Comme vous avez pu lire dans l’épisode 1, la Suzuki 125 GN, malgré un look généreux, ne risquait pas d’attirer les amateurs de road movie. Pourtant à l’exemple de notre jeune biker, il était quand même possible de donner à cette bécane un peu désuète un air d’aventure.
Passionné de chopper et ne voulant pas acheter un tas de plastique made in Japan pour ressembler à un hells angel en culotte courte, notre motard s’est arrêté devant une Suzuki 125 GN, trouvant en elle un potentiel intéressant : un moteur robuste et facile d’entretien et surtout des garde-boue chromés.
Notre ami a donc commencé par désosser l’engin et face à un cadre style “fil de fer barbelé”, il s’est demandé comment donner à cette moto un look original et très personnel.
La première étape fut donc de chercher ailleurs ce qu’il n’avait pas sous la main. Son choix se porta sur la Yamaha 535 Virago qui comportait pas mal de pièces adaptables sur la Suzuki. Il contacta donc un casseur en Allemagne et acheta les 3/4 de cette Yamaha.
Il entreprit ensuite de rehausser la fourche de 10 cm et les suspensions arrières de 8 cm. Il rabaissa l’axe central du cadre pour y loger le réservoir afin de casser la ligne trop rigide de la GN d’origine.
L’étape suivante fut de modifier totalement la tête de fourche. Il y plaça le guidon “cornes de vache” de la Virago en le rehaussant de 8 cm. Le pare-brise, le phare chromé et les clignotants donnèrent à l’ensemble un air plus cool. Il modifia ensuite le cadre arrière pour y loger la selle, le pouffe passager, le porte paquet et les clignotants. Notre biker termina la finition du look par l’adjonction de quelques carters chromés judicieusement placés de par et d’autre du chopper.
Comme il était tout à fait hors de question d’avoir une bécane qui rame lamentablement, notre ami s’attaqua au cœur de l’engin : le moteur.
Première opération, l’aiguille du gicleur principal a vu sa taille doublée et le pot d’échappement s’est vu soulager de ses chicanes. Enfin la distribution a vu son pignon de sortie de boite modifié pour pouvoir tirer plus long, résultat le chopper qui gagne au passage près de 6 chevaux, permet de tenir le 110 en 4e et 130 en 5e.
Si à l’origine la Suzuki 125 GN était considérée comme un utilitaire à usage urbain. Les rapports longs et le large guidon et le louvoiement dû à la longueur de la fourche donnent quelques soucis. Bref, ce chopper n’a plus grand chose à faire en ville. C’est donc sur la route que la machine se sent le mieux. Les pneus d’origines ayant été remplacés par des pneus plus larges, le chopper a donc un très bon comportement routier, notamment dans l’enchaînement des trajectoires rapides. La puissance est franche et permet de dépasser un véhicule roulant à 90 km/h sans le moindre risque. Si les suspensions de la GN ne sont pas très performantes, le confort est nettement amélioré avec le siège moelleux de la Yamaya 535 Virago. Pourtant deux petits problèmes gâchent un peu la générosité de la bécane : les freins non-modifiés, peu efficaces, peuvent faire peur si on en prend pas l’habitude et la consommation n’a malheureusement plus rien à voir avec la GN. Avec un rythme soutenu, les 10 litres du réservoir sont vites avalés.
En conclusion, voilà ce que l’on peut faire avec une moto vieillissante et cela rien que pour le plaisir.
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