A l’orée des années 70, le monde de la moto connut sa Révolution. Le son de la Carmagnole se fit entendre du pays du soleil levant en 1968, mais c’est en 1969 que la machine débarqua dans sa quête de prise de la Bastille. La citadelle était pourtant solide. Les anglaises et les italiennes y montaient fermement la garde et ne s’inquiètaient alors guère des produits nippons, peu fort en cubage et tout aussi versatiles à l’entretien.
Triumph, Laverda , Ducati et, last but not least, Norton, attendaient, goguenards, l’arme au pied. Seulement voilà, Honda les lamina. 4 cylindres, 4 temps, 4 carbus, 4 pots en forme de mégaphone, frein à disque à l’avant, 5 rapports, 750 cm3 et 200 km/h… Le tout conjugué sur le ton de la robustesse et de l’accessibilité. C’était l’arme de destruction massive, LA moto universelle attendue sur un marché en plein frémissement. Le tournant de l’Histoire.
Déclinée en 15 versions jusqu’en 1980, ( y compris en boite automatique ) elle allait faire autorité dans le landernau du deux roues jusqu’à être affublée du titre ronflant de « moto du siècle ». En compétition, elle allait confirmer ses bonnes dispositions, accrochant à son tableau de chasse des courses d’endurance aussi prestigieuses que le Bol d’Or, Le Mans ou Daytona.
La CB 750 a fait entrer le monde de la moto dans l’ère de la modernité et placé Honda comme le blason incontournable du milieu. Avouez qu’il y a eu pire comme destin…
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