Une dépêche Reuters nous apprend aujourd’hui que l’avantage fiscal des biocarburants pourrait être diminué de 30% dans le cadre du projet de loi de finance 2008, en dépit de l’engagement répété des pouvoirs publics pour le développement de la filière. Au moment où l’on craint pour la fiscalité des agrocarburants de première génération, il est intéressant de voir les solutions adoptées ailleurs et notamment venant d’Australie, où la bien nommée BioBike parcourt les salons moto…
…et concourt au Panasonic World Solar Challenge en octobre dernier. Un « solar » challenge qui, signe des temps, est ouvert aux véhicules fonctionnant aux carburants verts (avec sa catégorie « Greenfleet technology class ») et ne reste plus seulement cantonné aux engins alimentés à l’énergie solaire, façon insectes écrasés et argentés, comme à l’origine.
Rappelons que les biocarburants (en tout cas pour ceux de première génération) sont des carburants produits à partir de matières premières renouvelables d’origine agricole. Ils sont de deux grands types: le bioéthanol (dérivés de céréales et de betteraves) et, pour le cas qui nous intéresse ici, le biodiesel (produit à partir du colza et du tournesol).
C’est ce dernier qui alimente la moto australienne. Un engin né en 2006 de la coopération entre sept étudiants en ingénierie mécanique de l’Université d’Adelaïde. Ils en sont à la deuxième version de la BioBike: après le prototype de 2006, 2007 les a vu réaliser une moto beaucoup mieux réglée, plus puissante et consommant moins, la quadrature du cercle en méca en somme.
Le moulbif justement, est un moteur japonais Yanmar de 400cc dans un cadre de Husaberg (les fans de Monocylindre connaissent et apprécieront) commandé par une boîte automatique (et une CVT en plus) avec, seule ombre au tableau, deux disgracieux optiques.
Un perfectionnement moteur qui s’est accompagné d’une autre mutation: d’engin purement utilitaire dédié aux exploitations agricoles (3ème photo), la BioBike devient une moto répondant aux spécifications des routes ouvertes !
Ah oui, elle consomme du 3,5 au 100 et a gagné un prix parmi d’autres véhicules pourtant « écolo » pour sa faiblesse en émission carbone.
Sources et crédits photos: Reuters, Autobloggreen.com, DieselBike.net et BioBike.com.au
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