Triste nouvelle pour les amateurs du Dakar que cette annulation de l’édition 2008 pour cause de menaces terroristes. On ne reviendra pas ici sur les controverses que cette compétition a toujours traînées comme un boulet, malgré les engagements humanitaires récents, mais la filière africaine semble avoir donné tout ce qu’elle avait.
L’avenir ne serait-il pas vers cette Chine, qui comme une huître, passé les résistances, s’ouvre maintenant, à sa manière, mais quand même, sur le monde? Le test olympique du mois d’août, s’il passe à la satisfaction des autorités chinoises, pourrait être un point d’orgue important vers une curiosité intéressée pour des évènements internationaux. On peut aussi facilement imaginer que les constructeurs impliqués dans le Dakar, pourraient être plus qu’heureux de la parade chinoise pour leurs produits. Le marché chinois est un peu plus alléchant que l’africain, et aux dernières nouvelles, le terrorisme en Chine est florissant, en prison. Si le Dakar s’accommodait de la particularité africaine, il ne devrait pas avoir trop de problème pour faire la même chose en Chine!
L’espace, la variété dans le paysage et même du climat, sans parler du bagage culturel aventurier, de Marco Polo à la Croisière Jaune en passant par la Route de la soie, tout cela fait de la Chine une terre hospitalière pour ce type de débordement périlleux.
C’est vrai, ce Dakar existe déjà, c’est le Transorientale. Mais rien n’empêche une fusion, surtout que la première édition du projet de René Metge ne verra ses premiers tours de roue que cet été. Parce qu’il faut bien l’avouer, les endroits pour ce genre de compétitions ne sont plus légion.
C’est une autre compétition qui s’amorce, entre deux groupes, avec beaucoup d’argent en jeu, des réputations et des offres qui ne se refuseront peut-être pas.
Cette course à la Chine, le Dakar ne la fera peut-être pas, mais dans le cas contraire… sortez vos mouchoirs.
Images, Claude Pauly, LATimes (Tourisme moto en Chine)
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