L’amour du scooter, s’il s’estompe parfois, c’est pour mieux nous reprendre. Un bel exemple de cet attachement est le parcours de Graig Vetter. Vetter est un des pionniers de ce que l’on pourrait nommer, le pare-brise complet pour moto.
C’est après des études en design industriel, alors qu’il entreprend un long périple sur sa Yamaha 305, qu’il s’aperçoit qu’une protection contre le vent rendait la route beaucoup plus agréable, surtout pour quelqu’un souhaitant aller loin, longtemps. Il créa donc un prototype de carénage, fit un peu de pub, et le temps aidant, conjuguer avec l’arrivée sur le marché, en cette fin des années 60, de plus grosses cylindrées, les affaires décollèrent.
En fait, l’entreprise allait tellement bien, que les différents constructeurs décidèrent d’inclure eux-mêmes ce type de protection dans leur catalogue, récupérant ainsi un marché de plus en plus lucratif.
Flairant la fin d’une époque, il se départit alors, après une décennie de succès, de ses actifs dans la compagnie qu’il avait bâtie, et se consacra à la création de nouveaux design et produits.
Et une de ses dernières nouveautés, est un scooter, mais rien de comparable à son premier Cushman sur lequel il s’était amusé, gamin, à faire un carénage en papier mâché.
Maintenant, c’est le mariage de l’idée du scooter avec la démesure à l’américaine. Prenant un Sportster de Harley Davidson, il le dépouille de son cadre et greffe la majorité de ces composantes sur un nouveau cadre, plus généreux, repensé pour une position de conduite de style scooter.
Pourquoi pas? Surtout qu’avec l’ensemble rétro complet nommé Torpédo, c’est déjà, avant même de lancer le moteur, tout un voyage dans le temps.
L’ensemble de transformation, incluant le cadre et quelques câbles est disponible sous deux appellations différentes, sois le Scootster et le Defiant, mais c’est exactement la même chose. De toute façon, rendu là, on n’en est pas à une aberration près, et peu importe le nom tant qu’il y a l’ivresse.
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