Il y a autant de styles photographiques qu’il y a de photographes. C’est comme la baguette, le plus basic des aliments, qui trouve le moyen de varier en goûts et textures d’une boulangerie à l’autre.
Pour cet Album, 3 photographes mettant la main à la pâte, ayant chacun sa recette aux résultats bien différents.
D’abord, Paul Barshon, un photographe de l’illusion, jouant de l’hyperréalité, donnant à ses clients des images plus que parfaites mettant sur un piédestal des objets de désir. Oui, oui, il est toujours question de motos ici.
À l’autre bout du spectre, Mochi de Church of Choppers à Tokyo, photographiant à la volée ses virées entre amis, est beaucoup plus naturaliste dans son approche. Ce n’est plus l’objet photo qui retient l’attention, mais le sujet, la moto et le motard, absolument magnifique dans la vérité de leur style.
D’accord, je suis un fan, on peut ne pas aimer, mais on doit reconnaître que les images racontent de sacrées histoires, entre passé et futur dans un Tokyo de banlieue ordinaire.
Entre les deux, Scott Pommier. Ancien skateborder devenu photographe le jour où il trouva plus de satisfaction en étant observateur qu’acteur. Photographe «cool», cédant à la tentation de la pose, il photographie cependant avec l’air de ne pas y toucher, mais il y a un vrai travail sur le style.
Et la moto là-dedans? Elle a beau être un produit de base comme la farine avec la baguette, elle semble un petit peu s’effacer devant la force de l’histoire que raconte l’image. Mais puisque sans farine, pas de pains, pas de motos, pas d’images, du moins pas celles-là, donc pas de rêves.
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