Motoroue, une ce n’est pas assez

Mono

La cérémonie de clôture des Jeux olympiques il y a quelques jours mettait de l’avant une invention française vieille de 139 ans. Le Monocyle, la Monoroue ou encore l’Unicycle, il semblerait qu’on ait quelques difficultés à lui trouver un nom propre, est due à l’esprit inventif de l’artisan Rousseau de Marseille.
Cette Monoroue, comme nous la nommerons ici pour ne pas la confondre avec l’Unicycle utilisé par les jongleurs et les clowns, assit l’utilisateur à l’intérieur de la roue, qui voit son diamètre toucher les deux mètres.
Le principe de base étant sain, seules des améliorations au niveau des matériaux et quelques ajustements ergonomiques marqueront son évolution.
Le modèle Chinois vu lors des de cette cérémonie date du début de cette décennie et est déjà distribué.

Il faudra attendre une trentaine d’années avant qu’Italien et Français comme Erich Edison-Paton et David Cislaghi y harnachent un moteur et trouve le courage d’y poser les fesses. Encore là, seule la sophistication technologique y apportera des modifications, sinon, c’est le même engin.

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Par contre, si ce machin semble d’un autre siècle, il n’y a pas de contemporain plus obsédé par la Motoroue que l’américain Kerry McLean. Depuis près de 40 ans, il construit, détruit et reconstruit ses Motoroues, avec de petits moteurs et des gros, très gros même. McLean est maintenant capable d’atteindre et de dépasser les 80 km/h avec son «Rocket Roadster», un monstre de 400 kilos, deux mètres de diamètres, 225 chevaux fournis par un beau V-8, le but étant de faire les 100 mph (160 km/h).

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La Motoroue est de ces inventions qui semblent terriblement excitantes du point de vue du spectateur, mais qui s’avère coriace à maîtriser, surtout si elle est motorisée. Trop d’enthousiasme à l’accélération et le pilote se retrouve les pieds au plafond, l’effet inverse se produisant lors de freinages appuyés, le corps subissant le sort du hamster cessant de courir, on se retrouve la tête en bas. Et ça, c’est juste pour essayer d’aller droit devant, il faut aussi tourner. Pour cela, il suffit de balancer le corps à droite ou à gauche, mais en douceur, sinon la perte de contrôle n’est jamais loin.

Avec le développement des aides électroniques comme les gyroscopes du Segway, peut-être qu’avec le temps et l’investissement toujours plus grand de ces amateurs, la Motoroue deviendra un objet un peu moins exclusif et dangereux.
Pour l’instant, elle profite d’un autre moment d’exposition médiatique, surtout qu’une version se retrouve dans un Mod du jeu Grand Theft Auto SA, après un passage, il y a quelques années, en animation chez les délinquants de South Park et l’Anime SteamBoy.

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La référence historique en la matière
Pour qui voudrait s’en payer une
Une variation, à deux roues
Une autre roue en quête de records

Commentaires

4 réponses à “Motoroue, une ce n’est pas assez”

  1. Avatar de philippeseg

    A ce jour, le seul cousin existant en série est le Segway qui comme la motoroue est un GYROPODE
    si vous êtes curieux, allez sur le blog Segway in Paris http://www.segway-in-paris.com/

  2. Avatar de Techno
    Techno

    Pour éviter la gamelle de la première vidéo, il faudrait mieux être dans une sphère au milieu d’un double cardan (comme les compas de marine).
    Enfin je dis ça…

  3. Avatar de Titia
    Titia

    On peut aussi faire remarquer que l’article est bien fichu, bien écrit, comme souvent avec les journalistes de ce blog. 😉

  4. Avatar de Benoît du Blog
    Benoît du Blog

    :o)
    .
    C’est l’occasion également de vérifier que l’un des gros problèmes du motoroue est son angle mort, il n’y qu’à voir les trois Chinois de la photo principale qui inclinent la tête à gauche ou à droite.

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