Voilà une moto, vue sur The Biker Gene, à l’apparence originale, qui arbore le vert anglais de sa livrée sur une route qui serpente entre des cottages. Mais ce n’est pas sa tête de fourche façon droïde, que n’aurait pas renié un designer en mal d’inspiration, qui lui vaut sa place sur Le Blog Moto. Ni sa partie cycle originale pour un véhicule de cette cylindrée, avec une monofourche, un monobras ainsi que des jantes étoilée à la manière d’une MV Agusta F4. Ni pour sa transformation cosmétique sur une base de Yamaha XT 500. Ou pour cette roue de secours qui doit à l’occasion d’une chute faire aussi office de protection pour le bloc moteur. Non, rien de tout cela. C’est parce que la Greenfly est animée par un moteur s’abreuvant au GPL qu’elle se retrouve dans nos colonnes numériques. GPL, l’acronyme de Gaz de Pétrole Liquéfié. Un carburant qui a mauvaise presse chez nous, ou dont notre inconscient nous dit de nous méfier, sans trop savoir pourquoi. Tout remonte en fait à un accident à Vénissieux en 1998 qui a vu un véhicule de ce type objet d’une ébullition-explosion meurtrière. Dix ans plus tard, il n’est pas rare de tomber à l’entrée de nos parkings, sur un avertissement interdisant l’accès à de tels véhicules s’ils ne sont pas équipés de soupape de sécurité.
Il n’équipe que 140.000 véhicules en France, et même si son bilan écologique n’est pas si évident, nos voisins européens en sont pourtant fan: La Pologne est ainsi le pays le plus équipé (et le second au monde derrière la Corée du Sud), les GPL constituent 60% du parc des véhicules essence aux Pays-Bas et 30 % en Italie.
Dans sa production récente le GPL (dit GPL-c pour GPL carburant) est issu du traitement par distillation du gaz naturel (propane, butane) et non plus du raffinage du pétrole. Pour vous donner une idée des applications très communes du GPL, c’est tout simplement le liquide contenu dans vos briquets de type « Bic ».
Niveau pollution, rappelons un fait sur lequel tout le monde s’accorde: son utilisation ne produit pas de particule, tandis que les émissions de monoxyde de carbone et de gaz carbonique (dioxyde de carbone) sont égales ou légèrement en retrait par rapport à un moteur diesel. Seul son stockage à l’état d »hydrocarbure léger liquide dans un conteneur sous pression pose problème, comme on l’a vu avec l’accident précédent.
Ici le conteneur se trouve sous la selle-pilote, contrairement à l’emplacement du réservoir classique, évidemment. On peut même voir le petit manomètre (je présume) à cadran noir qui se découvre une fois que l’on escamote la selle.Tiens, je viens de trouver une nouvelle fonction « protectrice » à cette roue de secours en cas de chute…
En complément d’information, ce mono développe 30 chevaux et se démarre au kick. Sa conso, indiquée à l’anglo-saxonne serait de 70 mpg (miles per gallon). Ce qui représente une nette amélioration au regard des 50 mpg qu’affiche une XT de la fin des années 70. Dave Arkhurst, son concepteur, aura fait dans son atelier du bel ouvrage; en laissant le style au garage, certes.
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