Depuis près de 45 ans. Pirelli dispose de ce formidable véhicule publicitaire qu’est son calendrier annuel.
Mais depuis quelques années, web et téléréalité obligent, le produit fini semble parfois ne servir que de prétexte pour toute une kyrielle de produits dérivés (quoi, vous n’avez pas encore le t-shirt?). Désormais, on ne peut pas seulement le voir, on doit aussi le savoir, rendant l’entreprise documentaire tout autant désirable, sinon plus.
Ce regard des coulisses est devenu un incontournable, une caution servant à mettre en évidence la démesure, le dur labeur et le sérieux de l’affaire. Regardez tout ce que l’on doit subir pour vous amuser et vous faire rêver, cela vaut bien vos euros et vos dollars.
Le mythe ne s’invente plus à partir de la finalité de l’œuvre, on nous l’impose à grand renfort de formules prédigérées, abondamment sucrées et bien emballées. On nous prend par la main, regarde petit, c’est le chemin à suivre, et ne va pas t’imaginer d’autres choses, je ne suis pas payé pour ces autres choses. Le vieil adage voulant que de donner un poisson, c’est nourrir pour un jour, mais montrer à pêcher, c’est nourrir pour la vie, ne tient plus.
Aujourd’hui, son poisson, on le paye, et cher, et pour qui veux apprendre, ce sera encore plus cher, et ce n’est pas certain que ce soit possible dans votre région, écrivez à votre député.
Alors, maintenant que j’ai bien gâché tout le plaisir que vous auriez pu y prendre, voici le «making of» du Pirelli 2009 de Peter Beard.
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