Kawasaki ER-6n 2009

Kawa1

Kawasaki nous arrive en 2009 avec une version remodelée de sa ER-6n, et c’est le sabre plutôt que le bistouri qui semble avoir été utilisé, tellement elle se fait anguleuse.
Qui s’y frotte s’y pique alors? Pas vraiment, car elle demeure vertueuse et douce, elle se donne uniquement des airs de ne pas en avoir l’air.

Le bicylindre en ligne de 649 cm3 à refroidissement liquide n’a que peu changé, sinon le peaufinage de l’injection et des réglages pour plus de souplesse et une meilleure courbe de puissance à bas et mi-régime. Ce qui semble être le nouveau mantra chez tous les manufacturiers dans ce segment, surtout ne pas effrayer la nouvelle clientèle avec une machine nerveuse. De toute façon, un roadster n’a pas à être nerveux, et les Ninjas ZX s’y spécialisent, alors à chacun ses forces.

Outre la nouvelle coiffure, le ER-6n s’est fait corriger quelques petits défauts, comme la vibration du bicylindre qui se voit maintenant atténuée par des liaisons souples (silent blocks), le guidon reçoit le même traitement, et même les repose-pieds se voient offrir une bonne grosse semelle de caoutchouc. On ne pourra plus mettre sur le dos de la Kawasaki nos TMS (troubles musculosquelettiques).
Le cadre en étoile a été revu, comme le bras oscillant et la barre stabilisatrice, rendant le tout plus homogène. Même les soudures sont plus soignées, et un robot à la casse!

Kawa2

Les poignées de maintien passager laissent tomber le plastique pour l’alu., et le feu arrière est à diode. L’instrumentation donne dans la double personnalité, analogique pour le compteur de vitesse (voir grimper l’aiguille garde toujours son charme) et numérique pour le reste dont une montre et la jauge à essence.

À près de 200 kilos, elle n’est pas poids plume, mais avec le silencieux sous le moteur, abaissant le centre de gravité, la maniabilité s’en tire mieux. La hauteur de selle est dans la norme des 600 cm3 avec ses 785 mm, et c’est pourquoi j’ai l’impression de me répéter après avoir parlé de la Suzuki Gladius et de la Yamaha XJ6 Diversion, tellement leurs caractéristiques sont similaires.

Parce qu’avec des prix très proches, le choix devient plus une question de fidélité à une marque, un coup de cœur pour un style en particulier ou des atomes crochus avec une concession. Et c’est cette dernière donnée de l’équation que l’on néglige le plus souvent, mais une fois le contrat signé, c’est dans une relation que l’on s’engage, pas seulement avec une moto, mais avec tout ce qui la soutient. Parce que le plaisir qu’on en retire ne tient pas uniquement à la machine, et si ce maillon ne tient pas…

Kawa3

Kawa4

Kawa5

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *