Voici une excellente série arrivée à la fin de sa première saison, que j’ai découverte comme tant d’autres grâce au blog Le Monde des Séries du quotidien éponyme. Un journal dont nous parlions il y a quelque jours au sujet du papier qu’ils ont sorti sur les pilotes motos du Dakar. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une série sur le monde des bikers. Elle est beaucoup plus fine que tout cela, même si certains poncifs et clichés du genre sont réunis. Les personnages principaux en sont Ron Perlman (le Hellboy, et le moine pas si fou qui périt, en chantant, sur le bûcher du Nom de la Rose) qui joue un chef de club de motards, une figure patriarcale s’accrochant à ses prérogatives. Sa femme, une force de la nature, et son fils dont la fidélité au gang et l’ambition seront grandement mises à l’épreuve. Même si l’on peut se demander si la ville fictive de Charming, ainsi que le Charming PD (Police Department) et le SAMCRO (Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original) ne tiennent pas des rôle centraux**, indépendamment de leurs membres. Le second fermant les yeux sur les activités illicites, le trafic d’armes surtout, du troisième, à condition qu’il ne sème pas le chaos dans cette ville californienne, où les hommes de loi patrouillent et enquêtent. Jusqu’à ce que finisse par exister une complicité entre motards et policiers, même en affaires.
Les choses se compliquent avec l’arrivée d’un troisième larron en la personne d’un agent de l’ATF (Alcohol Tobacco, Firearms), une agence gouvernementale. Fans de séries US, cette vision engagée, froide et cynique – et déformée, on espère ! – des rapports entre police et administrés ne vous surprendra pas quand vous apprendrez que son producteur exécutif n’est autre que Kurt Sutter.
Un prodo qui avait sévi avec The Shield, série qui arrive bientôt à son terme d’ailleurs. Au delà de la réussite de Sons Of Anarchy, tant subjective (mon avis perso) qu’objective (ses audiences sur la chaîne FX), le succès du site qui y est consacré n’est pas négligeable. Ses créateurs ont su développer en ligne une véritable communauté, ainsi qu’un commerce avec l’inévitable merchandising.
*pour une comparaison, voulue par les scénaristes, de la série avec Hamlet de William Shakespeare voir le dernière paragraphe de Story sur Wikipedia, en Anglais.
**sans parler de la bande son qui vaut le détour à elle seule.
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