Quand une 125 de KTM prend de vitesse le monde de la Formule 1.

Moto_125_koyama_ktm

Avertissement: il n’est pas question ici de duel sur la piste évidemment, mais bien de course à l’innovation. Le Kinetic Energy Recovery System est un système à récupération d’énergie cinétique (de 60kW) que la FIA a autorisé pour la saison actuelle en F1. L’Automobile Club de l’Ouest réfléchit également à l’introduire lors des 24 Heures du mans sur une catégorie de véhicule participant à la mythique épreuve d’endurance, les LMP1. Dans les grandes lignes, le KERS récupère de l’énergie cinétique générée lors des freinages, et est mis en oeuvre par le pilote en appuyant sur un bouton. Le compétiteur bénéficie alors pendant quelques secondes d’un surplus de puissance qui est restitué, grâce à l’énergie précédemment emmagasinée*. Au delà de cet aspect technique, le Kers est tout un symbole. Concilier l’inconciliable: Marier, sur le papier seulement, les considérations – velléités ? – « écologiques » du monde moderne avec la recherche de la puissance des courses… tout en gardant un moteur à explosion. Les apparences sont sauves. Sauf qu’entre temps, la montagne semble avoir accouché d’une souris, les caprices du KERS le reléguant parfois au rang de sous-gadget dangereux.

Au mieux, au rôle d’un casse-tête insoluble. Alors que de nombreuses équipes de F1 se tâtent quant à son utilisation et son intérêt réel (avec des effets parfois cocasse sur des « téchos » rendus chatouilleux), l’écurie autrichienne a franchi le pas, et sans crier gare.

Harold Bartol, le patron des orange-et-noir, a révélé que le système avait été subrepticement introduit sur une de ses motos lors du Grand prix de Valencia. Alors, audace, talent, génie créatif, coup de bluff, dopage, triche, exploitation des failles du règlement ? L’article en question n’y répond pas et ne se pose même pas la question.

Contrairement au Autoblogreen (d’où la news est tirée) qui semble dubitatif quant à l’apport de cette solution technique ce jour-là, il n’est pas interdit de penser que Tommy « Koyamax » Koyama a pu bénéficier des trois petits chevaux supplémentaires pour décrocher une septième place lors du week-end espagnol. Grâce au culot des managers et à la maîtrise technique des ingés de chez Katoche.

*à la différence de la F1 qui emploie un rotor, la moto de Koyama utilise une batterie comme système de « stockage ».

Commentaires

Une réponse à “Quand une 125 de KTM prend de vitesse le monde de la Formule 1.”

  1. Avatar de seb
    seb

    D’un coté il gagne 3cv et de l’autre il gagne le poids de la batterie et de tout le système, pour le développement de cette techno j’espère pas que l’équipe sois sanctionné pour tricherie ou autre imbécilité.

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