Les petits excès de vitesse moins sévèrement punis ?

Moto Sportive Yamaha R1 2009 Dash

C’est vrai que choisir les instruments de la dernière Yamaha R1 (vous savez la toute dernière, celle qui louche), pour illustrer cet article est quelque peu osé. Tant sa vitesse max, qui flirte avec les 300 km/h, n’incite pas à seulement venir taquiner le képi. Au moins ici, le relevé qui s’affiche invite au repos et à la réflexion. Une réflexion suffisamment mûrie chez deux parlementaires de la majorité; le député UMP des Bouches du Rhône Bernard Reynès et le sénateur centriste des Yvelines Nicolas About demandent à ce que les contrevenants ne soient plus punis par la perte d’un point lorsque l’excès ne dépasse pas les 5 km/h. Selon Reynès, la politique de répression actuelle manque d’humanité en ne distinguant pas entre un conducteur qui volontairement ne respecte pas la loi et celui qui se fait bêtement attraper. Contrairement au Figaro qui ne saisit pas la balle au bon sur cette idée qui sous-tend sa proposition, on fera remarquer que la plupart des contraventions de police ne requièrent pas d’élément intentionnel. La seule constatation de l’élément matériel suffit; ici, le dépassement de la vitesse maximale autorisée. Si de la part d’un journaliste cette remarque n’était pas obligatoire, de la part d’un parlementaire (donc membre du corps législatif) elle est impardonnable. Mais passons. A cela le député ajoute l’argument (plus recevable ?) du coût de la contravention, Reynès arguant du bienfait d’un peu de tolérance en cette période de crise.

Un élu qui demande aussi à ce que la portée sociale de la perte du permis de conduire soit mesurée. A ce sujet, je suis intimement persuadé que la part des motards est sous-évaluée, la moto étant considérée par les purs caisseux, comme un véhicule d’agrément ou de loisir, oubliant en cela la catégorie essentielle des roule-toujours. Mais la réaction du ministère de l’intérieur à ces idées ne s’est pas faite attendre.

Les services indiquent que ces solutions sont difficilement applicables, puisque la vitesse retenue du conducteur est la vitesse mesurée et déduite de 5 km/h, s’ajoute à cela que l’instauration d’une marge de tolérance induirait une augmentation des nombres de victimes, les usagers se sentant soudainement pousser des ailes. En ce cas où est la responsabilisation promise ?

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