Danny Lyon est un photographe et cinéaste américain. Son premier livre, The Bikeriders, allait lancer en Amérique l’idée de la contre-culture et du mouvement hippie, idée renforcée peu après par la sortie en salle du film Easy Rider. Pour aller toucher la vérité, en bon photojournaliste qu’il était, Lyon ne se contenta pas d’un rôle d’observateurs, il devint membre du Chicago Outlaws Motorcycle club, roulant de concert sur sa Triumph 650, Nikon et Rolleyflex en bandoulière. Ce qu’il allait observer et photographier était la fin d’un monde et la naissance d’un nouveau, un moment charnière dans l’histoire des États-Unis, un monde cru et violent, nié par le Peace & Love d’une jeunesse désabusée.
Des années plus tard, alors qu’il donnait une conférence dans une université américaine, il décida d’inclure dans l’exposition l’accompagnant une image de ce livre montrant ce qui semblait être une scène de viol. Certains étudiants furent choqués par cette image accusant l’auteur d’être lui-même un violeur. Danny Lyon fut perturbé par cet incident, disant avoir toujours été traité avec respect dans les milieux parfois très durs qu’il photographia tout au long de sa carrière, que ce soit comme ici chez les motards, les prisonniers ou chez les activistes des droits civiques, et qu’il fallait qu’il se retrouve dans une université pour que pareille chose lui arrive.
Différents sites proposent des images de Danny Lyon, se recoupant parfois, mais une bonne idée de l’ensemble de son oeuvre finit par s’en dégager.
Le site officiel du photographe, Images de la George Eastman House et chez Artnet.





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