Comme promis voici le second concept bike de Suzuki qui sera dévoilé au Tokyo Motor Show dans un peu plus de trois semaines, avec comme précédemment pour la Suzuki Biplane, une seule photo, toujours sur le flanc droit et un communiqué de presse laconique. Paradoxalement, on verra que son originalité réside plus dans sa motorisation que dans ses lignes et ses solutions techniques en partie-cycle…
Tout d’abord ce n’est pas une moto électrique, pas à proprement parler, elle ne possède pas de batteries, pas uniquement, son originalité se situe beaucoup plus en amont du processus de production, bien avant une source d’énergie primaire (l’électricité) car elle utilise un vecteur d’énergie (l’hydrogène).
Même si la première chose que l’on remarque est cet énorme cadre tubulaire en croix qui lui a donné son nom, ce même cadre « protège » une pile à combustible (une fuel cell) qui serait placée derrière le point d’attache du cadre.
Quand on sait la difficulté qu’il y a à produire, stocker et conserver l’hydrogène (ou plutôt le dihydrogène), on imagine les risques que cela comporte d’avoir une bonbonne de H2 comprimé ou liquéfié dans une naked bike. Car c’est ce qu’elle est, une naked bike, elle qui se montre les tripes à l’air, sans carénage protecteur.
On peut d’ailleurs se demander si dans le futur le véhicule à hydrogène surmontera la mauvaise opinion qu’ont déjà les véhicules GPL (sans soupape) de notre époque face au risque d’explosion (plus précisément l’ébullition-explosion ou bleve). Concernant les parti pris techniques sur la partie cycle: hors le cadre tubulaire, une monofourche à l’avant, et un bras oscillant unique (monobras), un peu les solutions que l’on pressentait déjà sur le proto Biplane.
La moto en elle même fait très naked bike roadster, mais pas de guidon marge, ni exactement bracelet non plus, avec une tête de fourche réduite à sa plus simple expression, sans saute-vent: ça tombe bien il est très probable qu’elle ne roule jamais. On peut deviner une assise plus sportive que celle d’un roadster classique malgré le dosseret de selle, la faute au guidon bas et aussi à un « réservoir » semblant très long. Un ex-réservoir qui évoluera peut-être en espace de rangement sur cette moto ,comme pour le réservoir de la Mana d’Aprilia par exemple, qui roule, elle.
Cette Crosscage demeure tout de même un joli exercice de style, même si dans ces beaux délires d’ingénieurs et de designers, la Biplane a ma préférence. Et vous ?
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