Mauritanie: trois membres présumés du GSPC arrêtés avant l’arrivée du Dakar

070110_art45_logodakarterro Comme nous l’avions pressenti dans un post paru le 6 décembre, les menaces terroristes pesant sur le Dakar semblent se préciser. Selon une dépêche du correspondant de l’agence France Presse à Nouakchott tombée cet après-midi,  « trois membres présumés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien allié à al-Qaïda, ont été arrêtés lundi en Mauritanie, où doit arriver jeudi le rallye Dakar 2007, a-t-on appris mercredi de sources sécuritaires à Nouakchott ».

Cette annonce intervient à la veille de l’arrivée du rallye en Mauritanie et au lendemain d’un appel du GSPC aux Algériens à s’en prendre aux Français.

Les personnes arrêtées, dont l’identité n’a pas été révélée, sont toutes de nationalité mauritanienne, ont affirmé ces mêmes sources, sans toutefois préciser si cette arrestation avait un lien avec le rallye Dakar.

Le quotidien privé Nouaktchott Infos avait indiqué mercredi que les trois présumés terroristes avaient été formellement identifiés par un détenu mauritanien, membre présumé du GSPC, arrêté et inculpé de terrorisme en juillet dernier après un coup de filet dans les milieux « salafistes jihadistes ».

Selon la presse locale, ils seraient impliqués dans l’attaque meurtrière contre une caserne de l’armée mauritanienne en juin 2005, qui avait fait des dizaines de morts et de blessés au sein des forces gouvernementales. Cette attaque avait été revendiquée par le GSPC algérien.

La Mauritanie, pays essentiellement désertique au carrefour entre le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne, est au coeur de l’édition 2007 du Rallye Dakar, qui ne passe pas par la capitale Nouakchott.

Les 10e et 11e étapes du rallye, la boucle Néma-Tombouctou-Néma prévue les 16 et 17 janvier prochains, entre la Mauritanie et le Mali avaient été annulées fin décembre par les organisateurs sur recommandation du ministère français des Affaires étrangères, en raison de menaces du GSPC.

Selon les services secrets français, le GSPC compte cinq cents hommes armés, dont 400 en Algérie et une centaine se déplaçant dans la zone sahélienne entre la Mauritanie, le Mali et le Niger.

Face à cette menace, le gouvernement mauritanien a « mis en alerte les forces armées et de sécurité dans les 5 régions traversées par les concurrents jusqu’à la sortie vers le territoire malien », avait indiqué mardi une source au ministère de l’Intérieur.

La même source avait précisé que tous les corps de sécurité, y compris les forces spéciales et l’armée de l’air, seraient mobilisés à l’occasion du passage du rallye.

Source : AFP

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