Le 49è rallye de la Sarthe a eu lieu le week-end dernier, et de l’avis des participants c’était l’un des plus difficiles de ces dernières années. Ce sont en effet des seaux d’eau qui ont accompagné les concurrents du premier au dernier kilomètre, sans parler des routes gravillonnées ou boueuses …
Avant même que le coup d’envoi ne soit donné deux des favoris, Philippe Richelmi et Serge Nuques, déclaraient forfait.
Première étape samedi matin, avec quatre tours du circuit Bugatti pour commencer. C’est Laurent Razy sur SuperDuke qui frappe d’entrée, confirmant que la KTM est un redoutable outil quel que soit le tracé. Belle perf d’Emmanuel Siaux (Yam 450 WRF) dans la catégorie Mono, qui profite de la pluie qui nivelle les différences de puissance pour finir à moins de 8″ de Razy, et met d’entrée 45″ à Alain Amblard (KTM 660), son plus proche concurrent dans la catégorie.
Dans la deuxième spéciale, très courte (1 tour du circuit de Maison Blanche), Emmanuel Siaux met tout le monde d’accord. Mais les écarts y sont très faibles, et c’est Eric Langelotti qui crée la surprise en plaçant sa 900 Darmah évidemment inscrite en catégorie Classic à la 15è place.
Siaux perd tout le bénéfice de ses deux chronos en prenant 20″ de pénalité (à cause d’un pot faisant trop de bruit !), et à l’issue de cette première étape c’est Razy qui pointe en tête.
Le « routier » commence le samedi après-midi avec la deuxième étape, au cours de laquelle 4 spéciales rythment un parcours d’un peu plus de 200 kms.
Les monos dominent, avec Siaux encore dans l’ES3, devant Thomas Laroche (450 WRF) et Amblard. L’anglo-sarthois Nick Ayrton, qui joue sur ses terres avec son « vieux » R1, parvient à se placer derrière les trois furieux, qui refont la même perf dans l’ES4. Retour à Maison Blanche pour la cinquième spéciale, dans laquelle Fratta parvient à subtiliser le meilleur temps à Siaux pour 2 dixièmes, mais le trio de monos frappe encore dans la 6, toujours dans le même ordre !
Derrière eux, Grégory Debize (740 GSX-R) et Thierry Canazzi (400 KTM) jouent placés.
Siaux est obligé d’abandonner, moteur cassé, alors que l’étape de nuit commence. De nouveau 4 spéciales, déjà courues dans l’après-midi, et 200 kms de routier. Laroche fait le scratch dans la septième spéciale, et au général trois pilotes (Ayrton, Laroche et Canazzi) se tiennent dans un mouchoir de poche à une grosse vingtaine de secondes derrière Debize, qui gère l’avance acquise le matin sur le Bugatti. Ayrton se fait légèrement décrocher mais c’est Thomas Laroche qui perd toute chance de podium en concédant une pénalité de 30″, alors qu’il fait le meilleur temps dans les deux derniers secteurs chronométrés …
En fin de compte Debize l’emporte devant Canazzi et Ayrton, Laroche échouant à la quatrième place.
En Side c’est le Choda sur base Hayabusa de Laur et Ferrier qui l’emporte, alors que Gérard Rolland place sa 350 RDLC en tête de la catégorie Classic.
Un rallye qui aura confirmé que dans des conditions difficiles les monocylindres sont redoutablement efficaces, puisqu’ils auront signé, avec Siaux et Laroche notamment, la grande majorité des scratchs « sur route ». Les gros écarts signés sur circuit auront néanmoins permis aux sportives de sauver les meubles …
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