La Loi relative à la sécurité et au développement des transports, qui est actuellement à l’étude dans les hémicycles, déterminera l’avers et le revers de la prochaine politique de sécurité routière. Cette dernière prend en compte un fait statistique dommageable, celui qui conclue à ce que de toutes les catégories d’usagers de la route, les motocyclistes sont les plus exposés aux risques d’accidents mortels. Et pas qu’un peu, puisque le risque d’être tué dans un accident serait 19 fois plus élevé en moto qu’en voiture de tourisme. Intolérable. On va donc s’occuper du motard…
Bien sûre, parmi les causes d’aussi mauvaises statistiques, il y a l’incompressible problème structurel d’une moto qui, par son concept et sa philosophie, n’ambitionne pas d’encager son propriètaire. De même, les infrastructures routières ne facilitent guère la vie du motard lambda et, d’ailleurs, celles-ci n’ont pas également comme préoccupation de vraiment prendre en compte ses priorités… Quant à la cohabitation entre tous les usagers, les torts sont partagés, la faute aux aigris de tous bords et à l’inexpérience de beaucoup.
La sécurité routière prend donc le problème à bras le corps. Etude sur les infrastructures, radars pour tous, avec le flash dans le dos, regard impitoyable sur le respect des règles générales de circulation, et, un petit dernier, l’étude du phénomène dit du débridage.
Ainsi, le professionnel qui s’avisera de commercialiser un véhicule débridé sera passible de lourdes poursuites pouvant aboutir à une condamnation pénale allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Le conducteur d’un tel engin libéré ne devrait pas être soumis à la même enseigne mais n’échappera pas à la confiscation de son véhicule, sans parler du risque de voir son permis retiré ou suspendu. Vous voilà prévenu. C’est du garanti net, applicable dès 2006.
SOURCE: www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr
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