Malgré tous les périls et embûches auxquels le motard est confronté dès les premiers tours de roue sur sa moto, l’agressivité et l’insouciance des autres utilisateurs de la route, sans parler de l’état des voies publiques elles-mêmes, rien ne peut effacer le sourire (même intérieur) et extirper le plaisir de glisser au-dessus de tout ça.
La liberté absolue, pour le commun des mortels, c’est en moto qu’elle se trouve. Il est vrai que de se retrouver en apesanteur dans l’espace avec une vue imprenable de la Terre, on est proche de l’apogée de l’absolue, voler est pas mal non plus (dans les airs, pas une bijouterie), encore faut-il en avoir le contrôle, parce qu’être passager d’un gros porteur est plus stressant et inconfortable qu’autre chose.
Mais en moto, on retrouve ce sentiment initial de liberté ressenti lors de nos premiers pas, de nos premiers tours de roue en tricycle où notre univers prend enfin de l’expansion. Et plus encore, lors de la maîtrise de l’équilibre en vélo, où littéralement, le monde se retrouve à notre portée.
Ajoutez-y un moteur, la griserie de la vitesse et ce jeu avec nos limites et celles de la machine, et vous avez là une sacrée recette. Tellement, qu’il vient d’être prouvé qu’être motard garde jeune et futé. Une étude japonaise a démontré, après avoir suivi une vingtaine de motards dans la quarantaine et cinquantaine, que ceux qui utilisaient leur moto quotidiennement performaient mieux à des tests cognitifs, que ceux qui laissaient la moto au garage et lui préféraient l’auto, le vélo ou le métro. Les motards seraient non seulement plus vifs d’esprit, mais aussi plus efficace et heureux.
Ce n’est pas la première fois qu’on le dit ici, le bonheur c’est deux roues et un moteur, et maintenant, on en a la preuve.
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