Pour un premier Dakar loin de Dakar, on peut dire que le succès fut au rendez-vous. La notion de succès est toujours très relative, mais vue de Buenos Aires, l’édition 2009 est une réussite. Le «peuple» fût enthousiaste, le parcours superbe et superbement difficile, et la carte postale éminemment photogénique.
Vous me direz si en Europe l’exaltation fut la même que par les années passées, mais de ce côté-ci de l’Atlantique, le Dakar n’existe pas. Le seul écho nous en parvenant fut la tragédie de Pascal Terry, sinon rien, rien au début, rien à la fin, rien de rien. Pourtant, tous les jours ou presque, on a des nouvelles du Vendée Globe, un passionné de voile avec du temps d’antenne partage sa passion. Ce qui est très bien, mais est-ce à dire que ce sont, soit des intérêts commerciaux ou personnels, qui mènent l’information?
C’est vrai, je parle (façon de parler puisque c’est à l’écrit bien évidemment) de ce qui m’intéresse, mais je fais aussi l’effort de m’intéresser à ce qui pourrait m’intéresser, et de ne pas passer à côté d’incontournables.
Ce qui fait du Dakar en Amérique du Nord un «contournable» dont on peut disposer sans toucher, victime d’indifférence, corps étranger ignoré.
L’Amérique latine lui fait la fête, d’abord parce qu’elle a l’esprit à la fête, et qu’elle est, historiquement parlant, plus près de l’Europe que de sa voisine du troisième (pour qui ne serait pas calé en géographie, lire, l’Amérique du Nord, soit les États-Unis et le Canada).
Le Dakar demeure donc un événement condamné au giron maternel, pour sa subsistance, ne parvenant pas à sortir de sa niche?
Photos Red Bull Fotofiles: Cyril Despres, Jodi Viladoms, Marc Coma
Laisser un commentaire