Un visuel de l’agence Lowe Alice issu d’une campagne en 2002 pour tenter de parler de ce très long week-end du 8 mai et Pentecôte, qui aura connu 15 morts*, en espérant que le bodycount soit terminé. C’est justement face au sort funeste de ces personnes que Jean-Louis Borloo a annoncé hier soir au JT de France 2 la mise en place obligatoire d’éthylotests électroniques dans les cafés, bars, discothèques. Avant d’aborder les réactions suscitées, juste un rappel perso: des établissement titulaires de la Licence IV avaient l’an dernier retiré ce type d’appareil, car certains consommateurs organisaient des concours de véritables dipsomanes, pour faire grimper les taux d’alcool affichés.
Qu’importe maintenant, le décret a été signé ce matin et transmis au Conseil d’Etat.
Et il a déjà suscité des prises de position diverses. Attention aux acronymes. Sur France Info, Bernard Quartier, président de la FNCBD, la Fédération nationale des cafés brasseries discothèques: « C’est vraiment dommage qu’on le fasse sans concertation. On a envie de faire un bon mot, alors on annonce un dimanche soir qu’on mettra des éthylotests: c’est une mesure ridicule ».
« Nous venons de subir l’interdiction de fumer, la lutte contre l’alcoolisme, le bruit, l’hygiène. On nous en remet une couche. Je crois qu’on veut faire fermer ces établissements, c’est scandaleux », a-t-il avancé.
Le président confédéral de l’UMIH, l’Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) André Daguin, s’est déclaré heureux de cette décision sur LCI: « C’est une bonne mesure pour nos professionnels qui seront à l’abri de responsabilités excessives, parce que chacun pourra se mesurer.
(Les clients) ne pourront pas dire qu’ils sont sortis d’un restaurant ou d’un bistro en ayant bu, sans avoir été prévenus », a-t-il ajouté.
*dont au moins deux motards (le pilote et sa passagère).
Sources: Le Nouvel Obs et Le Figaro.
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